Quand on a l'âme d'un artiste, choisir entre la chanson et le cinéma peut sembler compliqué, tant les deux univers sont étroitement liés. Si certaines personnes décident de se concentrer une voie, d'autres n'hésitent pas à faire les deux, se révélant aussi doués pour jouer la comédie que pour chanter face à une salle comble. Alors à l'occasion de la sortie du film "Tournée" ce mercredi 18 juin, qui raconte la folle aventure d'un comédien en pleine tournée d'avant-premières, M Radio revient avec vous sur les personnalités qui brillent autant face à une caméra qu'avec un micro en main !
Marc Lavoine
Tout le monde sait que Marc Lavoine s'est glissé dans la peau d'Alex Bertoni, séducteur et trompeur invétéré, dans les trois épisodes de la série de films "Le Coeur des hommes", mais saviez vous que l'artiste est apparu à l'écran avant même de sortir son tout premier album éponyme, en 1985 ? Hé oui, un an plus tôt, l'apprenti comédien apparaît dans la comédie Frankenstein 90. Attiré très jeune par les projecteurs, le petit Marc a toujours hésité entre le cinéma et la chanson : s'il écrit ses premiers textes à 16 ans, c'est d'abord vers le théâtre qu'il se tournera.
Son premier musical arrivera en 1985, avec son tube iconique, "Elle a les yeux revolvers". Mais c'est seulement 9 ans plus tard qu'il renouera avec son premier amour, en jouant en 1994 pour Claude Chabrol, mais aussi pour Yvan Attal, Laurent Baffie, ou encore Gérard Jugnot.
Aujourd'hui, le chanteur semble moins enclins à jouer la comédie, lui qui s'est davantage tourné vers la littérature avec son premier livre "Quand arrivent les chevaux". S'il a beaucoup de respect pour la jeune génération de comédiens, Marc Lavoine ne s'est jamais considéré comme un acteur, mais bien "quelqu'un qui joue dans des films pour raconter des histoires".
Louane
Avant d'émerveiller des millions de téléspectateurs en défendant la France au concours de l'Eurovision en mai 2025, Louane a aussi réussi à marquer les esprits avec une jolie carrière au cinéma. L'histoire commence en 2013, alors que la jeune fille, tout juste âgée de 16 ans, impressionne les jurés de la saison 2 de The Voice. Un début de love story avec les Français, qui va l'amener tout droit devant la caméra d'Eric Lartigau avec son tout premier film au cinéma : "La Famille Bélier". Malgré son jeune âge, la jolie blonde crève l'écran aux côtés de François Damiens et Karin Viard dans le rôle de Paula, fille d'agriculteurs sourds, qui prendra son destin en main face à son rêve de devenir chanteuse. Un film qui lui donnera un joli cadeau : le César du meilleur espoir féminin.
En 2016, c'est dans le cinéma d'animation que l'amoureuse de Florian Rossi s'illustre, avec le rôle de Princesse Poppy, puis en 2018, avec Violette, la fille des Indestructibles. Son dernier rôle remonte à 2023, où elle interprétait la serveuse Marie-Line, en duo avec Michel Blanc, à qui elle a rendu un vibrant hommage après son décès.
Patrick Bruel
Difficile d'écrire cet article sans mentionner Patrick Bruel, qui a réussi l'exploit de non seulement cumuler les hits au Top 50, mais aussi les triomphes au box-office.
Tout commence pour lui en 1978, alors qu'il participe au film "Le Coup de sirocco", réalisé par Alexandre Arcady. Une rencontre décisive pour l'apprenti comédien, puisqu'il deviendra son cinéaste de prédilection, avec qui il collaborera à cinq reprises. Il faudra attendre deux ans plus tard pour qu'il connaisse son premier grand succès populaire avec "P.R.O.F.S", dans lequel il joue Frédéric, jeune enseignant en lettres qui va tout bouleverser en salle de prof, aux côtés de Fabrice Luchini. Plus tard, il va enchaîner plusieurs films pour de nombreux réalisateurs emblématiques de l'époque, comme Georges Lautner (La Maison assassinée), Francis Veber (où son duo avec Jean Reno dans Le Jaguar reste dans les mémoires), Claude Chabrol (L’Ivresse du pouvoir), ou encore Claude Miller (Un secret).
Mais s'il y a bien un film qui résume le mieux cette popularité sur grand écran, c'est "Le Prénom", d'Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte. Adapté de leur propre pièce de théâtre, le film et son casting royal (Charles Berling, Guillaume de Tonquédec, Judith El Zein et la regrettée Valérie Benguigui) ont séduit pas moins de 3,3 millions de spectateurs. Couronné par deux César, le film est le plus grand succès de Patrick Bruel, lui qui a a déjà connu plusieurs réussites dans le domaine.
Vanessa Paradis
Autre nom de la chanson française, qui a réussi à séduire autant par sa voix légère et fluette que pour son jeu de comédienne : Vanessa Paradis. Depuis sa plus tendre enfance, la petite Vanessa manifeste un intérêt pour les arts : entre cours de danse, piano et castings, la jeune fille multiplie les expériences. Mais c'est finalement le cinéma qui la fascine, elle qui rêve de devenir comédienne.
Elle démarre donc sa carrière en 1989, où elle crève l'écran dans "Noce Blanche" de Jean-Claude Brisseau, à seulement 16 ans. Ce drame romantique, qui explore la relation passionnée entre une adolescente et son professeur, est un véritable tremplin pour la jeune actrice, qui sera récompensée d'un Prix Romy Schneider et le César du meilleur espoir féminin.
Après quelques années consacrées à la musique, Vanessa Paradis revient au cinéma en 1995 dans "Élisa" de Jean Becker, puis devant la caméra de Patrice Leconte avec "Une Chance sur deux". Les années 2010 marquent un tournant pour elle, avec des rôles marquants dans des comédies populaires comme "L'Arnacoeur" et "Sous les jupes des filles". Si la chanteuse est actuellement en train de préparer son nouvel album, où elle invite ses deux enfants Lily-Rose et Jack Depp, on pourra aussi la retrouver à l'affiche du film de Yann Gonzalez, "J'oublierai ton nom".
Eddy Mitchell
Si Eddy Mitchell est avant tout connu pour sa carrière musicale, débutée en 1961 avec son groupe Les Chaussettes Noires et le tube "Daniela", il est important de souligner son parcours cinématographique, souvent méconnu, mais riche en collaborations prestigieuses et en rôles marquants. Dès 1962, Eddy Mitchell fait ses premiers pas devant la caméra en jouant son propre rôle dans "Les Parisiennes", un film à sketches. Il enchaîne ensuite les apparitions dans des productions diverses, avant de connaître une étape décisive en 1981 grâce à Bertrand Tavernier.
C'est en effet dans "Coup de torchon", un film noir et grinçant porté par Philippe Noiret, qu'Eddy Mitchell révèle son talent d'acteur, qui lui vaut une nomination au César du meilleur second rôle en 1982, et une mise en lumière bienvenue. Les plus grands réalisateurs français feront alors appel à lui, de Jean-Pierre Mocky à Claude Zidi en passant par Alain Chabat, sans oublier Etienne Chatiliez, qui lui offre un rôle dans "Le bonheur est dans le pré" en compagnie de Michel Serrault. Autant de cinéastes qui ont su exploiter le charisme et le talent d'Eddy Mitchell.
