Angèle revient sur les réactions de ses proches après son coming out forcé.

"ça reste un sujet alors qu'en fait, ça n'en est pas un".

La vie de star, ça a ses (nombreux) avantages mais aussi quelques inconvénients... Entre autres, la difficulté à protéger sa vie privée. La chanteuse Angèle en a d'ailleurs fait les frais en 2019, lorsque le magazine Public publie des photos volées de l'artiste et de sa compagne de l'époque, l'humoriste Marie PapillonLe problème : personne dans l'entourage de la jeune Belge n'est au courant de son histoire d'amour avec une femme.

Une atteinte à son intimité qui reste un véritable traumatisme pour elle, l'obligeant à annoncer son homosexualité de façon précipitée à ses prochesC'est sur la réaction de sa famille après son coming out que l'interprète de "Balance ton quoi" est revenue avec Audrey Crespo-Mara dans Sept à Huit, diffusé ce dimanche 20 février. 

Avec émotion, Angèle s'est souvenue du moment précis où elle s'est confiée à ses parents et à son frère, le rappeur Roméo Elvis : "Moi j'ai beaucoup de chance parce que je suis issue d'une famille très ouverte d'esprit", explique-t-elle, consciente du privilège que cela représente mais déplorant le manque de "normalisation" autour de l'homosexualité :

En fait c'est là qu'on se rend compte que même dans les familles les plus ouvertes d'esprit, ça reste un sujet alors qu'en fait, ça n'en est pas un. Au final mes parents, ils sont plus que bienveillants. Et surtout ça leur importe peu de qui je tombe amoureuse. Mais je leur ai annoncé. Et puis ça a duré 30 secondes : 'Ah ok très bien'. Et puis ils étaient ravis de la rencontrer". 

Un soulagement pour la chanteuse de 26 ans, qui se rappelle cependant avoir eu plus de difficulté à s'ouvrir auprès de sa grand-mère, Mamie Pilou. "La génération fait beaucoup de choses. Ma grand-mère, toute sa vie, on lui a dit que l'homosexualité c'était mal. Donc comment lui demander de penser autrement ?" 

Heureusement, Angèle a pu compter sur la bienveillance de sa mamie, qui a fini par accepter la situation. "Et c'est là qu'on se rend compte que les gens peuvent avoir de la souplesse. Mais évidemment, il faut y aller avec les bons mots et de la bonne façon. C'est pour toutes ces raisons-là que malheureusement encore, l'outing [révélation publique par un tiers de l'homosexualité d'une personne, ndlr] ne peut pas être justifié" conclue-t-elle. 

Une expérience que la chanteuse qualifie d'"extrêmement violent[e]" et qui, on espère, contribuera à faire évoluer les mentalités.