Sheila est de retour sous les projecteurs ! À 80 ans, la chanteuse iconique prouve qu’elle n’a rien perdu de son énergie. Avec À l’Avenir, son 28ᵉ album studio, l’interprète de "Spacer" et "Les Gondoles à Venise" célèbre plus de 60 ans de carrière. Et si elle continue de nous faire danser, elle n’oublie pas celles et ceux qui ont marqué son parcours, tant musicalement qu’humainement. En interview avec Isabelle Giami sur M Radio, Sheila s’est livrée avec émotion sur ses liens profonds avec Françoise Hardy, Dalida et Nile Rodgers — des âmes sœurs qu’elle n’a jamais vraiment quittées.
"En musique, Nile Rodgers et Françoise Hardy sont mes âmes sœurs musicales", confie Sheila avec tendresse.
Des artistes avec qui elle partage bien plus que des affinités artistiques : une même vision du métier, de l’authenticité et du style, une complicité évidente, même à distance. Et avec Françoise Hardy, la relation allait bien au-delà.
Elle raconte avec émotion :
"Trois jours avant qu’elle parte, elle m’envoyait encore des mails. La perte de Françoise, c'est une perte immense. Je savais qu’elle voulait partir, elle a eu une force de caractère extraordinaire."
Sheila évoque cette amitié avec dignité, portée par une sensibilité presque mystique :
"On est entourés d’âmes, les gens ont peur de ça parce qu’on peut passer pour des cinglés. Après, ce sont mes croyances. Ce qui est bien, c’est qu’on ne peut pas tout expliquer."
Dans cette même veine spirituelle, Sheila évoque aussi Dalida avec qui elle partageait un lien très fort, nourri de respect et d’intelligence.
"En réalité, j’ai la sensation que Dali et Françoise ne sont pas parties", dit-elle avec sérénité.
Elle critique d’ailleurs le film consacré à Dalida :
"Je ne l’ai pas aimé, car ils ont parlé de Dalida vu par les hommes et non de sa vraie nature. Je suis contre ça."
Même constat pour Claude François, autre figure majeure de l’époque :
"Il avait plein de défauts, mais c’était un être humain d’une fidélité absolue."
Sheila insiste sur l’importance de reconnaître l’humain derrière l’icône, refusant les portraits biaisés ou romancés par l’industrie.
Elle se souvient d’un dîner avec Dalida, dans leurs années de quarantaine, toutes les deux célibataires :
"On faisait peur. En tout cas, moi, il ne fallait pas me garder pour la cuisine !"
Une phrase pleine d’ironie mais aussi de détermination face à une époque — et un milieu — où les femmes fortes dérangeaient.
Avec sincérité, Sheila rend ainsi hommage à ces femmes et ces artistes qui ont compté dans sa vie. Des sororités musicales et spirituelles, tissées au fil du temps et de la reconnaissance mutuelle. Car derrière les paillettes, ce sont les liens humains qui restent les plus précieux.