Benjamin Biolay est "mitigé" sur la question de l'amour

Le chanteur est lucide, désabusé et inquiet.

En pleine promotion de son dernier album, "Saint-Clair", Benjamin Biolay multiplie les révélations que ce soit sur ses problèmes avec l'alcool, ses relations avec ses filles ou sa vision de la musique. Dans un entretien avec Télé-Loisirs, il aussi évoqué ses relations amoureuses et les sentiments ambivalents que lui inspire les relations amoureuses. Il reconnaît notamment que cela a souvent été source de douleurs chez lui.

"Mais j'ai dû faire beaucoup souffrir aussi. Et puis quand mes textes parlent de rupture ils évoquent aussi le fait de quitter des lieux, des amis, des gens de la famille. Donc la souffrance vient aussi d'avoir dû faire sa vie sans les gens qu'on aimait [...] Je ne crois plus en l'amour fou. On peut parler de passion, d'aventures humaines intenses mais pas d'amour. Le seul amour pur et magnifique c'est celui qu'on a pour ses enfants. Ce sont les personnes que j'aime le plus. Aucun amour ne peut égaler cela."

Ses enfants sont d'ailleurs un des piliers de sa vie même s'il souffre de l'éloignement de sa plus jeune fille qui vit avec sa mère en Argentine.

"C'est à elles que je pense chaque soir avant de m'endormir. Mais la petite, qui n'a même pas 3 ans, vit en Argentine et avec la pandémie j'en ai été privé pendant 1 an et demi, ça a été un enfer. J'ai raté plein de trucs, ses premiers pas, ses premiers mots. Ça me rendait dingue. Ma vie se partage entre deux continents."

Et ce sont bien ses enfants qui lui créent des soucis quand, lucide, il regarde l'état actuel de notre monde.

"Je ne suis pas un homme comblé. À l'heure où on l'on se parle, il y a une guerre à quelques kilomètres avec des gens qui tirent des roquettes sur une centrale nucléaire. Il fait 50 degrés à l'ombre et il y a eu un tsunami en Corse. Les jeunes sont collés sur leur smartphone, les mouvements fascistes progressent ; tout est tendu. Je m'inquiète pour mes enfants."

Concernant sa vie privée, l'amour est un sujet sensible auquel il semble croire de moins en moins.

"Ce n'est pas totalement cuit mais je reste assez mitigé sur la question."

On ne pourra pas lui enlever une certaine lucidité sur ces sujets...