Aujourd'hui, Benjamin Biolay est une star incontestée de la chanson française et on n'imagine pas le voir s'absenter de la scène, d'autant plus qu'il aujourd'hui alors qu'il est en pleine promotion de son dernier album, "Saint-Clair". Mais justement, ce disque est déjà son dixième et le chanteur envisage clairement de prendre un peu de recul. En tout cas, il y a déjà réfléchi comme il l'a expliqué dans les colonnes du Journal du Dimanche. Surtout, s'il ne compte pas arrêter la musique, il a son idée pour la vivre autrement et, ainsi, se consacrer au cinéma.
"Il n’est pas exclu qu’à un moment, comme Dutronc a pu le faire, je ne fasse que du cinéma pour que les réalisateurs me prennent plus au sérieux. Et puis la musique, je pourrais la vivre autrement, par exemple le composer sans avoir besoin de l’incarner. Chanteur, je ne pense pas que je ferai ça toute ma vie ; mais musicien, c’est certain. J’ai tendance à croire qu’il y a une date de péremption. Les artistes qui ont tenu jusqu’au bout du bout, dans mon activité, à part David Bowie qui a soigné sa sortie comme personne, je n’en vois pas des masses… À mes débuts, Bryan Ferry m’avait dit : ”Profite bien d’écrire des chansons parce qu’après cinquante ans, ça vient moins facilement, même si on devient meilleur performeur…” Ça m’avait terrorisé, au point que je m’étais juré que jamais je n’arrêterais de composer."
Mais Benjamin Biolay a déjà sa reconversion toute trouvée, ce sera le cinéma auquel il pourra dès lors se consacrer plus avant.
"J’aimerais bien un jour jouer un flic ou un homme d’Église. Au cinéma, ce qui me motive, c’est un mélange entre l’intérêt du scénario et la personnalité du metteur en scène. Les auteurs n’ont pas de prix. Je trouve génial de les regarder travailler. Je garde un souvenir ébloui de mon expérience avec Emmanuel Finkel [La Douleur] ou avec Christophe Honoré [Chambre 212]. Ces aventures me redonnent de l’énergie pour la musique."
Même si les deux ne semblent pas incompatibles et qu'il en est la preuve vivante, peut-être que dans le futur, l'un prendra le pas sur l'autre. Ce n'est pas encore le cas alors profitons encore de la sa belle voix !