L'interview d'Eddy Mitchell dans Le Point où il tacle allégrement la nouvelle génération de la chanson française a déjà fait beaucoup de bruit. Mais, il dit aussi beaucoup d'autres choses dans cet entretien, notamment quand il parle de Johnny avec beaucoup de nostalgie. On sait bien que son ami lui manque, il ne s'en cache pas et l'a d'ailleurs déjà dit. Mais cette fois encore, on sent bien que la perte du Taulier est encore vivace dans son esprit.
"C'est une partie de ma vie, il me manque, bien sûr, mais il l'a bien voulu. On a suivi le même chemin, mais lui y allait plus fort. Johnny buvait pour se saouler. Pas moi. Et il faut éviter l'alcool blanc, ça détruit les os, Johnny a été opéré d'une hanche à 40 ans."
Il se fait un peu plus souriant quand il évoque les ainés de Johnny dont Laura Smet dont il est le parrain.
"Je les adore. Je suis le parrain de Laura, on vient de fêter ses 40 ans dans un bel endroit, mais dramatique, le restaurant du musée de l'Homme. Le disc-jockey jouait trop fort, on ne pouvait pas se parler. J'ai demandé à baisser, la fille m'a répondu : vous êtes comme Mick Jagger qui ne supporte pas le bruit."
L'occasion aussi d'en coller une aux Stones tiens. C'est gratos et ça fait toujours plaisir.
"Les Stones, c'est des biscottes ! Mick Jagger chante pas terrible, ça swingue pas."
Un "crime" de lèse-majesté qui n'est pas réservé aux rockeurs anglais. Elvis Presley en prend aussi pour son grade...
"Après son service militaire, les albums sont dramatiques, les films sont mauvais, c'est Luis Mariano. Alors que Jerry Lee Lewis reste fou."
Plutôt que les critiques, on retiendra l'amour indéfectible qui le lie à Johnny Hallyday.