Invité de l’émission En Aparté, sur Canal+, Nicola Sirkis est revenu sur les débuts d’Indochine, mais aussi sur son enfance avec son frère jumeau, Stéphane. Ce dernier était le guitariste du groupe. Son décès, survenu en 1999, a été un véritable drame pour sa famille et ses proches, mais aussi pour la cohésion d’Indochine. Nicola Sirkis aime donc se rappeler leur enfance, dans une pension jésuite :
“Ça a été les années plus terribles de notre enfance à Stéphane et moi, de la sixième à la cinquième. […] C’était comme si on allait en prison. On écoutait la radio en cachette, c’était notre manière de nous échapper”.
Face au succès de “Babel Babel”, la journaliste Nathalie Levy a tenu à évoquer Stéphane Sirkis : “Vous avez parlé de Stéphane… 43 ans de carrière, 14e album studio. Cette tournée à venir. Qu’est-ce qu’il pourrait vous dire en voyant ça ?”. Ce à quoi Nicola Sirkis a répondu, avec émotion : “Alors ça, [ce sont] des raisons qu’on se donne en se disant ‘il aurait été content’, mais c’est fini…”. Il ajoute :
“Je pense que, quand il est parti, il est parti sereinement. […] Maintenant, est-ce qu’il existe ? Je n’y crois pas vraiment… […] Rassurons-nous en disant qu’il aurait été extrêmement fier, et qu’il aurait été un chouette frère et compagnon”.
Ce sujet est donc encore très douloureux pour l’artiste !
Un succès phénoménal
Ces dernières semaines, Indochine connaît un nouveau succès, et pas des moindres. En l’espace d’un mois, le disque “Babel Babel” s’est écoulé à plus de 100 000 exemplaires. Nicola Sirkis affirme :
“Chaque album, quand on commence à l’écrire, on repart à zéro. […] On ne se dit pas qu’on se sert sur notre passif ou notre actif. […] [C’est] comme si c’était notre premier album. […] Donc on donne vraiment ce qu’il faut”.
Malgré les années qui passent, l’artiste semble toujours aussi surpris du succès remporté par Indochine :
“Ce qui est fou, c’est que quand on a commencé Indochine, on nous disait que ça ne tiendrait pas six mois”.
Et ce succès, le leader du groupe l’a aussi pris comme une malédiction : “Je me suis dit : ‘Là, c’est un fardeau, il va falloir faire nos preuves’. C’est une chance, mais la route ne fait que commencer, et elle va être semée d’embûches […]. Mais c’était aussi ça le challenge !”. Mission accomplie pour Indochine !