Ils sont de véritables stars de la chanson française, qui trustent les têtes des classements de ventes et remplissent les plus grandes salles : Louane, Kendji, Claudio Capéo, Amir, Julien Doré, Jenifer, M Pokora... Et ils ont tous un point commun : s'être fait connaître grâce à une émission de télé-crochet. Des destins à faire rêver plus d'un jeune artiste, qui se voit déjà en haut de l'affiche. Seulement, ces émissions musicales ne réservent pas toujours un sort si favorable à tous ses candidats et c'est justement ce que dénonce Daniel Guichard, interrogé par l'émission "Micro Miroir" sur Melody TV.
Et pourtant, entre la onzième saison de "The Voice" actuellement diffusée sur TF1 et le retour envisagé de la mythique "Star Academy", les télé-crochets ont le vent en poupe et continuent de faire les choux gras des chaînes télé. Un succès que déplore l'interprète de "Mon vieux", qui compare ces programmes à de la télé-réalité : "J'ai toujours été opposé à cet esprit-là, non pas parce que c'est pas bien mais parce que je connais les coulisses". Il faut dire que la large exposition dont bénéficient les graines d'artistes sous les feux des caméras peut être aussi prometteuse que destructrice, comme l'explique le chanteur de 73 ans :
"Quand on veut faire le chanteur, on arrive, on se plante, il y a 50, 100, 200 personnes, c'est pas grave, on corrige le tir. Quand on se plante devant 4 ou 5 millions de personnes, il y a un morceau de la vie qui prend. Et on peut passer de l'espoir au ridicule et au chagrin."
Daniel Guichard pointe donc un fonctionnement parfois cruel dont beaucoup "ne sortent pas indemnes", malgré "quelques belles exceptions ces dernières années". Il se montre même particulièrement véhément et s'indigne : "on n'a pas le droit de briser les gens [...] je pense qu'il y en a beaucoup qui ont dérouillé moralement. Et c'est pas bien". Le message est clair.