C'est une star de la chanson et depuis plus de dix ans. Avec une carrière auréolée de sept albums, cinq tournées et un fauteuil de jurée dans plusieurs télécrochets, de "The Voice" à "Good Singers" où sa présence réjouit des millions de téléspectateurs, Amel Bent est une figure incontournable de la scène française. Et pourtant, ses origines continuent de déplaire à certains.
Dans une interview accordée à Manu Katché pour son émission "La Face Katché", la chanteuse évoque le racisme dont elle est encore victime : sa présence dans le programme musical-phare de TF1 susciterait des commentaires particulièrement violents et xénophobes qu'elle déplore. "Parfois, j'ai l'impression que ma seule présence dans le PAF, à l'époque où j'ai commencé, c'était déjà tellement politique en fait... Je le vois encore quand j'intègre le fauteuil de 'The Voice' et que je vois les commentaires sur Twitter. On a encore un tel chemin à faire ! Tout le monde n'est pas prêt à avoir une Rebeu sur le fauteuil." regrette l'artiste de 36 ans. Elle donne même des exemples :
"On m'a dit : 'Va faire 'The Voice' à Alger'. Ce n'est pas tout le monde. Mais il y a une partie de la population qui n'est pas prête, qui a peur."
Mais Amel Bent est avant tout une battante qui n'est jamais tombée dans la haine. La chanteuse revient d'ailleurs sur son parcours et son enfance, et notamment sa relation compliquée avec son père. Sa mère le quitte quand Amel a trois ans, fuyant une "une relation toxique et plutôt dangereuse". Absent et incapable de lui donner l'amour dont elle a besoin, elle raconte ses rancoeurs à son égard :
"J'aurais rêvé de pouvoir le détester. Le haïr parce que je l'aurais vu aimer une autre femme, ou d'autres enfants, mais ce n'était pas le cas. Il était démuni devant moi, petite. Quand je le croisais dans la cité, il buggait un peu. Et du coup moi aussi, je me disais : 'C'est chelou comme situation'. Je ne comprenais pas."
Un parcours de vie jalonnée d'obstacles qui explique sa détermination de battante !
