Pas facile d'être une célébrité : faire rêver les foules, c'est une chose, être l'objet de l'obsession de certains, s'en est une autre... Véronique Sanson en a fait les frais. Depuis une vingtaine d'années, la chanteuse est harcelée par une femme de 59 ans, originaire du Finistère. La quinquagénaire a été arrêtée l'été dernier, alors qu'elle s'était rendue au domicile de la star, en bord de Seine dans les Yvelines. Le calvaire devrait donc prendre fin, puisque la justice a été saisie, permettant ainsi à l'artiste de se concentrer sur ses projets, dont un album à venir.
Une passion dévorante, jusqu'à la folie, qui remonte vingt ans en arrière quand la fan assiste à un concert à Brest. "Elle a croisé son idole. Et c’est à cet instant, selon ses propos, qu’elle a eu le coup de foudre pour elle. Et qu’elle s’est mise en tête que cela avait été réciproque. Même si toutes les deux n’ont pas échangé un mot" explique une source proche de l'affaire. Persuadée de la réciprocité de cet amour, elle noie l'ex-épouse de Michel Berger sous les courriers, décorés de soleil, de nuages et de cœurs, lui déclarant sa flamme.
L'engrenage est terrible : à plusieurs reprises, la Bretonne en furie n’hésite pas à parcourir les 600 kilomètres la séparant de la maison de celle de Véronique Sanson. "Elle vivait dans sa voiture. Elle criait. Elle l’appelait jour et nuit". Pendant le premier confinement, elle passe un mois dans son véhicule, installée juste devant chez l'artiste. "Durant cette période, elle a eu une attitude plus que déplorable, allant jusqu’à l’exhibition sexuelle", nous indique le site Actu.fr. Elle menace également l’intendante de la star, "promettant de la crucifier".
Une première expertise psychologique aurait diagnostiqué "un délire érotomaniaque" chez la quinquagénaire, qui voyait des signes et des invitations dans les morceaux de la chanteuse. Convoquée au tribunal judiciaire de Versailles le 5 novembre, elle ne s'est pas présentée, récemment placée sous curatelle. Son avocate, Me Julie Lehut, a demandé le renvoi de l'affaire ainsi qu'une expertise psychiatrique plus poussée. "Elle n’est pas dangereuse. Pour une bonne administration de la justice, et la sérénité de Madame Sanson, cette question mérite une réponse : cette femme a-t-elle vraiment toute sa tête ?"
En attendant, le tribunal a ordonné toute une série de mesures, dont le maintien de son contrôle judiciaire, avec une interdiction de se rendre dans les Yvelines, une obligation de pointer régulièrement au commissariat de Brest, une interdiction d’entrer en contact avec Véronique Sanson et son intendante, une obligation de suivre un traitement médical. De son côté, la star, qui ne s'est pas constituée partie civile dans le dossier, a fait part de sa lassitude et son envie de tranquillité. Qu'elle devrait peut-être pouvoir obtenir, puisque la prévenue a déclaré aux policiers : "Je vais rester vivre en Bretagne. Et la première chose que je vais faire, c’est la tromper". Celle qui se remet de son cancer n'a jamais été aussi proche d'avoir la paix.
