Plus de quarante-cinq ans après la mort de Jacques Brel, sa fille France Brel a choisi de briser le silence autour d’un sujet souvent mal compris : l’absence de la famille lors des funérailles du géant de la chanson. Dans un entretien accordé au Parisien, celle qui préside la Fondation Brel revient sur les derniers volontés de son père, inhumé aux Marquises, loin de la Belgique où il a vu le jour. Elle y dévoile un homme qui souhaitait même dans la mort continuer à aider les autres, convaincu que son repos sur ces îles attirerait un tourisme bénéfique aux habitants. Une démarche pleine de générosité, fidèle à l’esprit de l’interprète de "Orly".
Mais un autre sujet, plus personnel, a profondément marqué la famille : leur absence totale lors de la cérémonie d’adieu. Contrairement à ce que beaucoup imaginaient, aucun proche n’a été convié. C'est ce qu'explique France Brel, qui révèle que seuls Maddly Bamy, la dernière compagne du chanteur, sa mère et l’impresario avaient accompagné le cercueil aux Marquises. Une décision douloureuse pour l’épouse et les filles du chanteur, reparties à Bruxelles sans avoir pu dire au revoir. Cette mise à l’écart a laissé des traces, alimentée par des tensions profondes entre la famille et Maddly, notamment lors d’un procès autour de la pierre tombale, où une plaque représentant les visages du couple avait été posée sans leur accord.
Il faudra attendre plus de vingt ans pour que France Brel se rende enfin sur la tombe de son père. Un geste longtemps repoussé pour éviter une confrontation avec Maddly, qui résidait alors sur l’île. En découvrant l’avion de Brel, son lieu de repos et les habitants qui ont jalonné ses derniers jours, elle dit avoir trouvé un apaisement longtemps attendu. Aujourd’hui, elle continue de défendre l’héritage de l’artiste avec passion, tout en rétablissant certaines vérités.








































