Quarante ans ont passé, et pourtant, le souvenir de Daniel Balavoine reste intact. Le 14 janvier 1986, le chanteur de "Mon fils, ma bataille" disparaissait tragiquement dans un crash d’hélicoptère au Mali, lors du Paris-Dakar. Un drame qui a marqué la France et en particulier Yann Arthus-Bertrand qui devait initiallement, être à bord de cet appareil. Invité sur le plateau de C à Vous, le photographe a confié avec émotion : "Thierry Sabine m’a demandé si je pouvais céder ma place au chanteur… Et il s’est tué à ma place." Des mots lourds de sens qui ont bouleversé le public.
Encore aujourd’hui, l’auteur de "La Terre vue du ciel" confie se sentir lié à l’artiste disparu. "J’ai une relation très spirituelle avec lui. Tous les matins, je me réveille avec sa chanson 'Tous les cris les S.O.S'." Un rituel devenu un symbole de mémoire et de gratitude. Derrière son calme habituel, Yann Arthus-Bertrand a laissé entrevoir une profonde émotion, évoquant la responsabilité qu’il ressent depuis cette tragédie. "J’ai soutenu son association, et je me réveille tous les matins avec sa chanson. J’adorais ce titre à l’époque, et je l’adore encore aujourd’hui, il a vraiment marqué notre génération."
Quant à Daniel Balavoine, il repose aujourd’hui au cimetière Ranquine de Biarritz, tout près du cœur de ses admirateurs. Des milliers de fans continuent d’y déposer des fleurs, en hommage à l’homme et à la voix qu’il était. Une voix engagée, sincère et intemporelle, dont les mots résonnent encore : "Je ne suis pas un héros", mais pour toute une génération, il le restera à jamais.
