Le chanteur Daniel Balavoine n'avait que 33 ans lorsqu'il est décédé, en 1986, dans des circonstances qui restent un peu mystérieuses. Pourtant, il avait déjà largement conquis le coeur des français, grâce à son talent fou et sa voix capable de monter assez haut dans les aigus, ce qui lui a permis de composer et chanter des titres devenus cultes depuis, comme "Mon fils ma bataille", ou "Dieu que c'est beau". Des morceaux qui parlent d'un fils, et justement, le fils du chanteur était invité pour la première fois à la télévision, où il a fait des confidences surprenantes et touchantes.
C'était donc la première fois que Jérémie Balavoine apparaissait à la télévision, et ça a eu lieu dans l'émission "Clique", animée par Mouloud Achour et diffusée par Canal+. Un moment assez intense, puisque le jeune homme était à l'origine venu faire la promotion d'un recueil de textes, "Schizoquelquechose", et qu'il a rapidement été interrogé sur son père, puisque c'est la première fois qu'il utilise son nom de famille pour signer une œuvre. Il explique d'ailleurs qu'il l'a fait parce que :
L'anonymat c'était un petit peu plus simple dans la musique. C'était aussi plus volontaire, parce que la comparaison était plus justifiable. Pour défendre un propos, c'est un petit peu compliqué de venir sans raconter toute mon histoire de manière générale.
S'il utilise son vrai nom de famille aujourd'hui, c'est donc parce que le fait d'écrire un livre qui parle de sa vie le justifie. La journaliste Pauline Clavière interroge ensuite Jérémie à propos d'un morceau, qui a été spécialement créé pour lui par son père : "Dieu que c'est beau", sorti en 1984.
Ça fait toujours quelque chose. D'une certaine manière, il est encore vraiment là. En toute honnêteté, les chansons qu'il a écrites pour moi, pour ma mère, je m'y suis très peu intéressé. J'ai mis beaucoup de temps à vraiment écouter ce qu'il a fait.
Déjà, ce n'était pas mon style quand j'étais plus jeune (rires). Et puis petit à petit, je ne sais pas, c'est l'inconscient. Parce qu'on me racontait tout le temps que je reconnaissais ses morceaux à un an et demi, deux ans, et que forcément, j'ai dû chercher. Et puis avec le temps on se fait ses propres goûts.
Même récemment encore, il y quelques années à peine, en réécoutant, maintenant que j'ai fait de la musique pendant longtemps, et j'ai écouté plus que sa voix, plus que ses mots, et je suis vraiment rentré dans ce qu'il avait apporté et tout la dimension même sociale qu'il a pu prendre.
Jérémie Balavoine va ensuite enchaîner sur des confidences très touchantes concernant son engagement dans ses textes, et la difficulté d'être soi-même et authentique hors de l'ombre du père. Bref, un passage très intéressant, qui nous donne l'occasion de se réécouter les meilleurs morceaux de Daniel Balavoine !