Alternant au cours de sa vie entre le cinéma, la littérature et la musique, on peut dire que Marc Lavoine a eu une des carrières les plus complètes de la scène musicale française. Connu pour sa voix grave et rauque, le chanteur de 61 ans, connaît son premier hit en 1985 avec "Elle a les yeux revolver". Le début d'une longue série pour l'artiste qui enchaîne les succès depuis. On vous dévoile aujourd'hui 5 anecdotes assez surprenantes sur l'interprète de "J'ai tout oublié".
Son père était communiste
Même si Marc Lavoine prend rarement de positions politiques, il n'a jamais caché son enfance communiste. Dès son plus jeune âge, il aide son père militant à coller des affiches et à vendre L'Humanité tous les dimanches. Souvent, il l'accompagne même aux réunions du Parti communiste français (PCF).
"Ils étaient communistes. Ma mère communiste catholique."
Parmi ces souvenirs, il se remémore également avoir assisté adolescent au célèbre rendez-vous annuel du PCF.
"Et une fois par an, il y avait la Fête de l’Humanité. Quand j’ai eu 12, 13, 14 ans, j’ai pu y aller avec eux, je dormais par terre dans le stand de la CGT. La Fête, ce sont des souvenirs d’enfance, les valeurs et les principes de mes parents. Cela représente beaucoup pour moi."
Une enfance heureuse et atypique, qui a forgé la personne qu'il est aujourd'hui :
"Les portes étaient tout le temps ouvertes. On dormait à beaucoup de personnes chez moi. Mes parents ne m'ont parlé que de poésie, de peinture, de politique aussi."
Il a failli s’appeler Brigitte
La mère du chanteur, persuadée d'attendre une fille tout au long de sa grossesse, l'appelle longtemps par un prénom typiquement féminin : Brigitte. Au-delà du simple prénom, le chanteur, éduqué par des femmes, est longtemps considéré comme une fille, alors que sa mère entretient volontairement la confusion.
"Je suis une fille : j'ai été élevé comme une fille par ma mère, qui m'appelait Brigitte et m'avait laissé les cheveux longs. J'étais obligé de montrer mon sexe aux gens pour leur prouver que j'étais un garçon ! Tout le monde me prenait pour une fille et j'ai été élevé avec des femmes, donc j'ai une approche différente des choses".
C’est grâce à son frère qu’il tombe dans la musique
Marc Lavoine doit avant tout sa carrière musicale à son frère. En effet, c'est Francis Lavoine, de 5 ans son aîné, qui lui offre sa toute première guitare. La fratrie entretient d'ailleurs depuis toujours une relation fusionnelle, pour laquelle le coach de "The Voice" est très reconnaissant.
"Il m’a appris mon métier. Il a fait mon éducation musicale, artistique, humaine… Il m’a emmené partout […] Il m’a tout appris".
Il a eu différents métiers, et était notamment ouvreur à l’Olympia
C'est l'une des rares célébrités à avoir connu une vie de parfait inconnu au milieu des autres stars avant de décrocher le succès. En effet, le premier petit boulot que Marc Lavoine décroche à ses 16 ans, en quittant le cocon familial, est à un poste d'ouvreur à l'Olympia. Une place privilégiée, qui lui permet dès 1979, de côtoyer du beau monde.
"J'ai accompagné Grace de Monaco sous les flashes des photographes. J'ai vendu des esquimaux glacés à Gérard Depardieu et Carlos."
Malin, le jeune garçon profite de cette place privilégiée pour faire écouter ses premières chansons à Patricia Coquatrix, directrice de la mythique salle de concerts, qui, décèle immédiatement chez lui un talent prometteur. Elle l'aide par la suite à établir d'importantes connexions dans l'industrie, telles que Fabrice Aboulker, directeur artistique de Barclay.
"Je lui dois tout. Elle m'a écouté, elle m'a pris au sérieux, je travaillais chez elle. Je lui ai demandé de loger la troupe de théâtre dans laquelle je jouais, et elle nous a donc donné la salle de billard dans laquelle nous pouvions travailler avec les acteurs et ensuite comme je faisais de la chanson, je lui ai demandé d'écouter mes chansons, elle les a écoutées et puis ensuite elle m'a dirigé vers des gens du métier, donc je suis arrivé aux éditions du Rideau rouge à l'époque où Florence Aboulker travaillait, et puis après elle ne m'a jamais lâché. Elle m'a écouté, elle m'a suivi, elle m'a encouragé, elle m'a présenté Florence Aboulker, qui m'a présenté son fils et avec qui j'ai démarré et ensuite elle et Jean-Michel Boris et Paulette Coquatrix, m'ont suivi et ont toujours été bienveillants à mon égard."
Une adolescence baignée dans la nuit parisienne
Tous les soirs, après ses journées à l'Olympia, l'adolescent développe une habitude simple. Il se réfugie au pub pour jouer à Pacman. Des adresses telles que le "Ten Gallions", le "Bar Romain" et le "Sherwood", dans lesquelles il y croise notamment Roland Blanche ou Bohringer :
"Toute la nuit culturelle parisienne était là. C'était génial."