On le découvre plus. Claude François était un artiste exigeant à l'extrême limite de la tyrannie, tous les témoignages vont dans ce sens et ce n'est pas celui de Michèle Torr, dans l'émission "C à vous" sur Fance 5 qui va dire le contraire. Alors qu'elle débutait, elle a assuré les premières parties de Cloclo et si cela a été une bonne école, ça a aussi été un moment très difficile.
"Il était perfectionniste, il était excessif, mais tout ça c’était pour son métier, pour faire mieux. Il dépassait les bornes des fois, avec les choristes, avec les musiciens. J’ai beaucoup appris en le regardant, répéter, travailler le soir sur scène. C’était jamais pareil sur scène, les textes étaient jamais les mêmes. Il improvisait, s’il y en avait un qui faisait une fausse note, il chantait : “Bande de tarés". Il me faisait des reproches : je roulais trop les r et puis j’avais trop de vibrato. Il fallait chanter droit."
Mais s'il était dur avec ses collaborateurs, il pouvait aussi se montrer charmant et généreux.
"Il m’a offert mon premier parfum, que j’ai gardé toujours, auquel je suis fidèle : Shalimar, de Guerlain."
Michelle Torr va fêter ses 60 ans de carrière aux Folies Bergère, à Paris, une salle qui résonne spécialement dans son histoire puisque, plus jeune, elle habitait une chambre de bonne à quelques pas du lieu.
"Tous les soirs, en revenant de mes rendez-vous avec ma maison de disque, je passais devant les Folies Bergères en rêvant un jour d’être sur cette scène, de chanter, danser, jouer la comédie."
C'est désormais chose faite.
