A l’occasion de la 46ème édition des Enfoirés qui a eu lieu le 5 mars dernier et qui a réuni près de 9,2 millions de téléspectateurs sur TF1. Amel Bent et Anne Marcassus, productrice du spectacle, étaient les deux invités de l’émission "Culture Médias" sur Europe 1.
Un moment convivial qui a permis aux deux femmes de revenir sur leur parcours, leurs souvenirs au sein de la troupe formée en 1985 par Coluche. Elles ont également été questionnées par l’animateur, Philippe Vandel, sur la parité au sein de la bande des Enfoirés, révélant qu’il était difficile de recruter autant d’hommes que de femmes. Et c’est la productrice qui a souhaité immédiatement prendre la parole à propos de ce sujet un peu sensible :
"C'est vrai, on a un problème avec les filles. Je ne sais pas pourquoi, parce qu'il y a moins d'artistes peut-être..."
Mais pour Amel Bent, cette situation n’a rien d’anodine. L’interprète de "Viser la lune "est bien plus radicale que son amie :
"C'est un constat que je fais depuis un certain nombre d'années, les femmes durent moins dans ce métier. Bizarrement ! J'ai l'impression qu'il y a plus d'hommes qui ont survécu au temps, dans leur carrière artistique, que les femmes. Il y avait beaucoup de chanteuses quand je suis arrivée au début des années 2000. Pour les femmes, il y a un peu une date de péremption: j'ai l'impression qu'on les laisse moins vieillir dans ce métier".
Et pour consolider sa théorie, Amel Bent a pris l'exemple de l’émission où elle siège, "The Voice", entourée d'hommes :
"Je suis la seule femme dans les fauteuils. Mais de toute façon, depuis la création de l'émission, il n'y a eu que 4 femmes dans ces fauteuils. C'est vraiment représentatif aussi de la place qu'on laisse aux femmes dans le milieu de la musique".
Un constat dur, mais lucide.
