Roger Marizot a été le premier régisseur de l'Olympia, entre 1954 et 1988. Aujourd'hui, Doudou comme tout le monde le surnommait revient sur ses années dans la salle de spectacles dans un livre intitulé "Je les ai tous vus débuter", publié aux éditions de L'Archipel. Et dans ce recueil de souvenirs, il n'est pas tendre avec une des idoles des Français, Claude François dont il dit qu'il était une véritable "ordure" comme il l'a confié au site Welcome To the Jungle.
"J'ai failli lui mettre des coups à lui. Il parlait mal à ses danseuses, à ses musiciens, il insultait les techniciens… Mais dès qu'il a touché aux gens qui travaillaient à mes côtés je l'ai chopé par le col et je lui ai ordonné qu'il s'excuse auprès d'eux. Il a refusé et il est parti en trombe pour téléphoner à Coquatrix, lui dire que j'avais voulu le frapper."
Evidemment, Doudou a été convoqué par son patron qui a reconnu que le chanteur avait été trop loin.
"Claude François est venu s'excuser devant tout le monde. Il est venu me voir en m'appelant "doudou" de sa voix mielleuse mais je l'ai arrêté tout de suite. Je lui ai dit "Ah non, certainement pas à moi."
Mais heureusement, avec d'autres artistes, les relations de Roger Marizot étaient bien meilleures et il s'est confié sur les liens qu'il avait noué avec Edith Piaf, Léo Ferré ou Charles Aznavour.
"Je les aimais tous et ils le savaient. Ils me le rendaient bien d’ailleurs… Ils me racontaient toute leur vie, me confiaient leur déception amoureuse, leur vie privée, leur joie, surtout leur peine. Et moi je les réconfortais. Piaf, elle m'appelait "ma petite gueule", elle était toujours après moi. Je connaissais toute sa vie… Elle m’engueulait parce que je ne rentrais jamais dans sa loge. Je lui disais que je n’avais pas le droit. Elle me répondait toujours que j’étais ici chez moi. Brel, lui, était incontrôlable, on ne savait jamais à quoi il pensait, où il allait. Il me jetait toujours un coup d'oeil l'air de dire "moi je les emmerde et je fais ce que je veux". Ça j'adorais".