M.Pokora, Calogero, Amel Bent... poussent un énorme coup de gueule !

Les stars sont en colère contre le gouvernement !

La fermeture récente des rayons de produits culturels dans les grandes surfaces a d'importantes répercussions sur le monde de la culture. Et si le gouvernement justifie cette décision par la volonté de ne pas créer de concurrence déloyale entre les petits commerçants et les grandes groupes, elle n'est pas du tout acceptée par les artistes qui s'inquiètent... D'Amel Bent à M.Pokora en passant par Benjamin Biolay et Calogero, les chanteurs français sont agacés par les nouvelles directives gouvernementales et n'hésitent pas à le dire, parfois avec véhémence ! Petit tour d'horizon de toutes leurs réactions.

Dans une interview croisée pour le magazine Paris Match, Benjamin Biolay et Calogero ont fait part de leur incompréhension. Et si d'ordinaire Calogero, qui a été obligé de repousser la sortie de son album "Centre-Ville", reste plutôt discret sur le sujet, il n'a cette fois pas hésité à exprimer son mécontentement : "On nous abandonne, clairement (...) Ma tournée est prévue en novembre 2021, mais on attend pour l'annoncer. Tout cela commence à devenir dur". Même son de cloche pour Benjamin Biolay, qui avait déjà partagé récemment un coup de gueule sur ses réseaux sociaux : "Le gouvernement nous abandonne, l'Etat va mettre en place des structures, très bien. Mais on a empilé les lois anti-Covid et, au final, tout ça ne sert à rien. Je devais donner deux concerts dans la même soirée à l'Olympia pour respecter les normes sanitaires. J'ai dû les annuler". 

Et si cette situation affecte profondémment les artistes, celui qui a également décalé la parution de la réédition de son album "Grand Prix" n'oublie pas pour autant les techniciens, qui subissent, eux aussi, les conséquences de cette situation inédite à cause de leur statut précaire : "[Ils] n'ont pas le droit au chômage partiel étant donné que les contrats se signent au jour le jour. On est censé faire rêver ! Pas être des mecs qui se filment chez eux pour annoncer de mauvaises nouvelles". 

M. Pokora, de son côté, partage les mêmes sentiments que ses camarades...

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Quelque part dans une galaxie lointaine... ????#pyramidetour #lesplanètes

Une publication partagée par Matt Pokora (@mattpokora) le 18 Oct. 2020 à 12 :18 PDT

C'est dans une story sur Instagram que l'interprète de "S'en aller" a récemment poussé un nouveau coup de gueule. Le chanteur s'est ainsi indigné de la fermeture des rayons culturels des magasins. Il a été surpris de constater que la presse, elle, était toujours disponible :"La vidéo qui suit n'est pas une blague. C'est réel et c'est un peu partout comme ça… C'est lunaire, ça ressemble à une punition pour la culture. Pourquoi ? Qu'est-ce que ça change qu'un(e) client(e) puisse acheter un livre ou un album ? Il y a le Covid sur nos oeuvres ?" 

Et si Amel Bent est atterrée par la situation, elle se considère comme une privilégiée...

Celle qui vient de sortir un duo avec le rappeur Hatik, a donné son opinion tranchée sur cette nouvelle crise, elle aussi à travers une story Instagram : "Si je n'exprime pas mon désarroi et ma colère concernant la situation actuelle des artistes, ce n'est pas par absence de conviction, bien au contraire. Moi aussi, j'aimerais hurler contre celles et ceux qui font aujourd'hui de notre travail un non-sujet, une affaire non-essentielle, et oui, ça me crève le coeur de voir le fruit de plusieurs années de travail et de sacrifices recouverts d'une bâche comme une vieille pièce de bagnole bonne pour la casse ". Et si elle estime pourtant que "les décisions du gouvernement à l'égard des gens qui font notre culture, notre joie et notre fierté sont injustes et injustifiées. Et notre monde va terriblement en souffrir", elle se sait chanceuse : "l'injustice frappe tellement les vies ces temps-ci que je n'arrive même plus à me plaindre pour ma propre vie ou celle de qui que ce soit d'ailleurs. Je vois du pire que moi, du pire que l'autre, à chaque clic. Et c'est ce qui m'empêche de m'indigner pour moi-même. En gros, j'aimerais dire ma colère, mais je n'y arrive pas". 

Mais elle existe bel et bien et de plus en plus d'artistes prennent position pour que le gouvernement revoit sa position. Evidemment, Amel Bent a raison, les chanteurs ne sont sans doute pas les plus à plaindre mais quid de tous les gens qui travaillent dans le monde culturel et qui se retrouve en position de précarité ? Et pensons aussi aux Français qui auraient aussi bien besoin d'être divertit et d'avoir une ou deux heures de liberté pour se changer les idées...