Invité de l'émission "Jour J" afin de faire la promotion de son autobiographie, "Jolie petite histoire", Louis Bertignac est évidemment revenu sur l'aventure Téléphone qui correspond à une des plus belles périodes de sa vie, sauf sur la fin, en 1986.
"On n'avait pas pressenti que c'était le dernier (album, ndlr), mais il y avait des chances que ça finisse par s'arrêter parce qu'on a pris tellement notre pied pendant toute cette aventure, que là, on n'était pas lassé, mais, il n'y avait plus la même étincelle [...] Je sais que perso, je n'y allais pas volontiers avec tout mon cœur dans cette aventure. Et les autres, plus ou moins, un peu comme moi je pense. Je ne sais pas, je n'étais pas dans leur peau."
Et pourtant que l'aventure était belle.
"Bien sûr, c'étaient des grands moments. Je les vivais comme des supers moments. Je ne faisais pas gaffe, je ne voyais pas l'avenir du tout. De temps en temps quand on en parlait, on se disait : 'C'est dingue ce qui nous arrive, c'est fabuleux."
Et pourtant, si on en croit un Louis Bertignac plongé dans ses souvenirs, tout avait l'air simple à l'époque, même si cela n'empêchait pas les doutes.
"Jean-Louis je ne sais pas où il trouvait ses textes, moi, mes textes je les trouvais dans la vie de tous les jours. Jean-Louis aussi je suppose. À chaque enregistrement on faisait ce qu'on pouvait. Et à chaque fois, les producteurs qui avaient l'habitude de travailler avec des groupes anglais et américains, nous faisaient : 'Mais arrêtez de vous angoisser'. On était vraiment très inquiets tout le temps."
La suite aura prouvé qu'il n'y avait vraiment de quoi à part, peut-être, lors de la séparation.
