La nouvelle a été officialisé cette semaine. Pour la deuxième année de suite, l'association des Restos du coeur ne pourront pas compter sur les recettes de billetterie des concerts des Enfoirés à Montpellier. Les restrictions, la mise en place de jauges ont mis un coup d'arrêt à la possibilité d'accueillir le public dans de bonnes conditions et les organisateurs ont préféré maintenir le spectacle, ne serait-ce que pour la captation audio et vidéo mais, une nouvelle fois, sans les fans présents dans la salle. Or, ce sont plus de 50 000 personnes qui étaient attendus et qui avaient acheté leurs billets. Si les organisateurs espèrent que tous ne demanderont pas le remboursement de leurs tickets, ce qui compterait comme une sorte de don, ils savent très bien que le manque à gagner est énorme. Il est d'ailleurs chiffré à près de 4 millions d'euros par le président des Restos du coeur, Patrice Douret, cité par Le Parisien.
"C'est l'une des décisions les plus désagréables à prendre, car c'est un événement très attendu par le public. Et la billetterie est une source importante de revenus. Elle représentait tout de même des revenus de 4 millions d'euros, soit 4 millions de repas à distribuer à nos bénéficiaires. Et ce n'est vraiment pas une année où on pouvait se le permettre."
Largement impacté déjà la saison dernière par l'absence de public lors des concerts des Enfoirés à Lyon, les Restos du coeur vont une deuxième "année sans" alors même que les inégalités se renforcent à cause de la crise sanitaire.
L'annulation de la venue du public était la seule solution pour le président de l'association qui explique :
"C’était la seule décision possible en l'état actuel de la crise sanitaire. (...) Et avec plus de quarante artistes sur scène, il était impossible de le reporter à d'autres dates. Beaucoup vont reprendre leurs tournées ou tournages après. (...) Mais comment aurions-nous choisi les 2 000 spectateurs sur les 8 300 billets vendus ? Et cela aurait nécessité des coûts en logistique et en sécurité trop importants [...] Le seuil de contamination est très important et nous ne savons pas ce qu'il sera le 20 janvier. Nous ne voulons pas faire prendre de risque à notre public et aux 400 bénévoles et techniciens qui travaillent sur le show."
Seule consolation, les artistes restent mobilisés comme l'a expliqué Patrick Bruel hier, ce que confirme Patrice Douret :
"L'an dernier, à Lyon, les artistes se sont donnés deux fois plus pour que le show soit à la hauteur des attentes."
Ce sera encore le cas cette année, personne n'en doute.