Camélia Jordana tacle Claude François

Et revient sur des sujets brûlants de société.

Camélia Jordana dont l'album "Facile/fragile" est sorti vendredi 29 janvier est en pleine promotion. Artiste engagée, elle ne s'échappe jamais quand il s'agit de parler de sujets brûlants qui vont l'actualité. En cette période en pleine mutation, cette féministe assumée n'hésite pas à dénoncer le sexisme dans le milieu artistique et est revenue dans une interview pour le magazine ELLE sur Claude François notamment qui avouait qu'il aimait "les filles entre 15 et 18 ans".

"Avant, c'était normal. Comme il était normal d'entendre Claude François dire qu'il préfère les filles entre 15 et 18 ans parce qu'elles se sentent obligées de penser et de la ramener".

Ayant elle-même dû faire face à des remarques déplacées d'hommes plus âgés, Camélia Jordana ne veut plus jamais entendre ça ou revivre de telles situations...

"C'est l'histoire de ma carrière, comme beaucoup d'artistes femmes (...) Je vois bien, encore aujourd'hui, comment mes aînées sont interviewées, même avec des journalistes de talent : on leur parle de leur mec, des hommes avec qui elles ont travaillé, de ceux dont elles étaient la muse, de leur âge... ce n'est plus possible."

L'évolution personnelle de la chanteuse a suivi celui de la société et elle a aussi été très secoué par le mouvement #metoo comme elle l'explique dans ELLE.

"À mes débuts, j'étais la petite lolita dans un milieu exclusivement masculin. J'en était très contente car la société m'avait montré que c'était une grande chance d'avoir des regards masculins posés sur moi. Ces hommes formidables, extraordinaires m'ont aussi, insidieusement, appris à être misogyne [...] #MeToo a été un tremblement de terre dans ma vie. J'ai pris conscience de certaines choses graves de mon vécu personnel, et cela a bouleversé mon point de vue sur la société. Les femmes subissent des discriminations depuis la nuit des temps, et quand elles en parlent, elles se font lyncher et traiter d'hystériques ? J'étais très en colère."

Et elle a transformé sa colère en chanson, la très belle "Femmes".