Michel Sardou vient tout juste d'achever sa tournée d'adieux par un dernier concert à Brest, le vendredi 29 mars dernier. À cette occasion, un documentaire, "Sardou, Autoportrait" était diffusé sur France 3. Tout au long du film raconté par Augustin Trapenard, Michel Sardou est revenu sur les moments les plus marquants de sa carrière et parmi eux évidemment les polémiques provoquées par ces prises de paroles ou ses chansons au fil des années. Le chanteur répond au journaliste de France Télévisions sur son premier fait d'armes, la censure du Général de Gaulle lors de la sortie du morceau "Les Ricains" en 1967.
"Le fait que j'ai été interdit et censuré, le public s'est dit que je devais dire des trucs terribles. Ça doit être un truc formidable, pour que De Gaulle interdise un disque... Or ce que je disais c'est que si les Ricains n'étaient pas là, en 1944 on n'était pas très bien. Mais ça m'a fait une réputation."
Sardou revient également sur les polémiques de ces dernières années et sa réputation de "réac'" avec son franc parlé habituel.
"Être populaire, malgré ce qu'en pensent les snobinards, c'est un don du ciel. Peu d'hommes peuvent s'en vanter. Quel bonheur trouve-t-on à ne chanter que pour une chapelle, un clan ? Autant se faire curé. Une foule devant soi, qui vous accueille, c'est extraordinaire. C'est même encore mieux que l'amour."
Sardou s'arrête donc là, à presque quatre-vingts ans et laisse derrière lui un héritage controversé certes, mais assumé.