Il y aura clairement un avant et un après Eurovision pour La Zarra. Déjà, elle n'a pas obtenu le résultat escompté puis il y a eu la polémique sur son geste qui ressemblait clairement à un doigt d'honneur durant la soirée. Son attitude n'a pas du tout été du goût de France Télévisions ni de la délégation française qui ont rapidement cessé de la défendre. Résultat, sa tournée suivante a été un échec et sa carrière peine à redécoller. Alors la chanteuse canadienne qui l'a encore mauvaise s'est lâchée sur les coulisses de sa participation au concours de chant lors d'une interview sur la chaîne YouTube Siham TV considérant qu'elle a été "l'esclave" de France Télévisions.
"On m'a demandé en septembre. L'Eurovision, c'est en mai, donc de septembre à mai, ce que je n'avais pas compris, c'est que j'allais être l'esclave de France Télévisions. On m'a fait miroiter que c'est toi l'artiste, c'est ton titre, ça va être ta mise en scène. Je n’allais pas pouvoir proposer ce que je voulais artistiquement sur la scène, que les coûts allaient être déduits de mon budget marketing pour mon deuxième album... C'était extrêmement dur."
A tel point que la chanteuse a même cherché à mettre fin à son contrat.
"Quand j'ai compris qu'on m'avait menti, qu'il y avait comme une manipulation autour de ça, j'ai appelé ma maison de disques, j'ai dit que je ne peux pas continuer à travailler avec eux, ils vont me tuer en fait. C'était hyper intense."
Mais ce n'est pas tout, elle accuse également les responsables d'avoir voulu la transformer par racisme.
"J'étais brune quand ils sont venus me chercher. Mais il fallait absolument que je sois blonde, Marilyn Monroe, donc il y a une pression. (...) Je reçois un appel de la cheffe de la délégation, totalement énervée, dans la nuit : "Il faut que tu te décolores les cheveux. T'es arabe, avec les cheveux bruns tu as l'air trop arabe, quand tu es blonde, tu as l'air moins arabe, et les Français n'aiment pas les arabes. Pour moi, c'était du racisme !"
Elle explique donc avoir vécu "l'enfer, du début à la fin" et que cela a été " l'expérience la plus traumatisante" de sa vie car elle était notamment considérée comme un "pantin".
"Tu deviens juste une poupée. Le mot c'est que tu es une prostituée. C'est comme ça que je l'ai vécu. (...) Ne dis pas que tu es québécoise, que tu es marocaine, tu es française ! Ça a été une expérience désagréable. J'ai posté sur Instagram que j'étais plus capable, que je me retire, c'est fini. Ça a fait une crise. "Je te promets, on va changer, on va travailler correctement". Donc j'ai dit : "Non j'arrête le gluten". Donc on a dit que j'étais drôle. Non, je ne suis pas drôle, je voulais partir."
Aujourd'hui La Zarra est indépendante et travaille sur son deuxième album mais il est clair que son expérience à l'Eurovision a laissé de très grosses traces. Espérons que ce sera plus simple pour Slimane qui représente la France cette année.