Il n'y a sans doute pas meilleure publicité que la polémique. Absent du paysage médiatique depuis de nombreuses et ne sortant du silence que très exceptionnellement, Jean-Jacques Goldman a pourtant parlé au Canard Enchaîné pour fustiger la biographie le concernant écrite par l'historien Ivan Jablonka. D'abord moqueur, celui-ci a expliqué qu'il avait très sérieusement fait son travail pour écrire son livre qui s'intitule tout simplement "Goldman".
Interrogé par France Inter, Ivan Jablonka a donc d'abord ironisé :
“Quel honneur d’abord, quel honneur effectivement que Jean-Jacques Goldman, enseveli dans le silence depuis 20 ans en sorte pour parler de mon livre."
Il a ensuite confirmé que Jean-Jacques Goldman avait raison et qu'il n'avait pas réussi à rencontre ni le chanteur ni ses proches mais a évoqué des sources précises consultées sous forme d'articles et d'ouvrages même s'il a aussi reconnu ne pas avoir eu accès à des archives personnelles. En somme, il a fait le travail que tout historien fait quand il se lance dans la rédaction d'un ouvrage
"J’ai dépouillé 50 ans d’archives audiovisuelles, presse écrite, etc. J’ai eu accès au dossier d’instruction de Pierre Goldman (le demi-frère du chanteur) et de Sirima (qui a chanté le duo Là-bas et est décédée en 1989, victime d’un féminicide), et puis j’ai eu aussi accès aux chiffres de Deezer, j’ai fait des entretiens de fans. J’avais presque un trop-plein de sources. (…) La définition même de l’histoire, c’est des enquêtes dans l’absence, et c’est ce que j’ai fait."
Enfin, sur une question sur la tristesse portée par l'interprète de "Là-bas", il a donné sa vision.
“En effet, il parle de tristesse, je crois que la cause de sa tristesse ce n’est pas mon livre, mais sa célébrité persistante. Oui on aime Goldman alors qu'il a disparu, et cette célébrité persistante, (...) ça indique le paradoxe d’une star qui ne voulait pas être connue."
Difficile de croire cependant que cela suffira à calmer la colère de Jean-Jacques Goldman...