Etienne Daho fait actuellement un break dans sa carrière de chanteur, le temps de souffler mais aussi de s'essayer à d'autres choses. C'est ainsi qu'il revient avec une collection de mode qu'il est venu présenter dans les pages de Madame Figaro. Mais ce que l'on retient surtout de cette interview, c'est que, à bout, l'artiste a hésité à mettre fin à ses jours, poussé à bout par un burn-out lié à sa condition de star et à la "Dahomania" qui fait alors rage. Alors, un soir de 1991, il monte sur le balcon de sa chambre dans le célèbre hôtel de luxe de Los Angeles, Château Marmont. Finalement, il ne sautera pas et il explique aujourd'hui pourquoi.
"Un flash de terreur. J'ai réalisé qu'un élan me poussait à en finir, une sorte de raptus, mais que ce n'était pas moi du tout. Comme lorsqu'on voit le fou en soi, que l'on s'imagine faire une chose absurde ou violente."
Ce n'est pas tant que le chanteur a des pensées morbides, mais il est usé par le rythme qui est le sien et qui ne lui laisse que peu de place pour se reposer.
"Si j'avais continué à ce rythme-là, je serais mort. Trop de travail, trop de fêtes, trop de tout. Et puis ces moments d'hystérie totale, où des gens dormaient en travers de mon paillasson, ce n'était pas possible. Je ne suis pas taillé pour ça. Même si j'adorais le côté joyeux, le cadeau incroyable que ça marche autant. Tellement de projets, de sollicitations... On vit dans un truc où on est perché la plupart du temps. C'est une addiction. Donc, on continue. Jusqu'au moment où je me suis retrouvé au bord du précipice sans m'en être rendu compte."
Une période difficile dont il a mis plusieurs années à se remettre. Mais la thérapie est passée dans un premier temps, comme souvent avec Etienne Daho, par la musique.
"Je suis parti à Londres, j'ai fait l'album Eden, c'était vraiment une cure."
Et l'aide d'un thérapeute.
"Je n'aurais pu faire sans. D'autant plus qu'une fois qu'on a réglé un certain nombre de problèmes, papa, maman, etc., ça permet de mieux comprendre les autres".
A partir de là, il a pu reprendre le fil de sa carrière avec plus de calme. La preuve, en 2022, il est toujours bien présent !
