S'il y a bien un événement qui est attendu sur les prochaines semaines, c'est bien l'Eurovision. Alors que Louane représentera la France le 17 mai prochain à Bâle, nous allons connaître sa chanson ce samedi 15 mars pour une performance exceptionnelle au Stade de France lors de la mi-temps du match de Rugby France-Écosse. Alors que Céline Dion serait dans les petits papiers pour être l'invitée surprise de l'Eurovision, cette compétition a également un petit frère : l'Eurovision Junior.
C'est dans ce cadre que l'on a découvert la talentueuse Carla Lazzari. Cette dernière a rencontré un immense succès avec le titre "Bim Bam Toi", qui l'a propulsée au statut de star très rapidement. La chanteuse de 19 ans a enchaîné les participations télévisées, notamment avec Danse avec les Stars (DALS), Fort Boyard, et l'émission "Les Traitres". Malheureusement, cette notoriété soudaine a suscité des jalousies, notamment au sein de sa génération.
Invitée du podcast "Avec ou Sans Sucre" d'Inès Vandamme, elle est revenue sur son envie de faire de la musique :
"Ma famille a toujours baigné dans la musique, donc forcément, j'avais envie de faire de la musique moi aussi, suivre les pas de ma maman qui était chanteuse". Mais cette nouvelle vie d'artiste s'est avérée très difficile à appréhender : "Je dormais trois heures par nuit, j'avais des interviews tout le temps. Je me rendais compte qu'en fait, je passais aussi à côté de ma jeunesse. Ça a été dur à accepter parce que je ne me sentais plus en adéquation avec les filles de mon âge. Je n'avais plus les mêmes envies. Je me suis dit, c'est vrai que je n'ai pas la même vie que les autres, tout va trop vite."
Les jalousies se sont accentuées avec le succès de "Bim Bam Toi", marquant le début d'un harcèlement :
"J'ai commencé à voir les gens se monter contre moi. C'est là que j'ai vécu mon harcèlement. J'ai eu un tourbillon médiatique pendant lequel je n'étais jamais là. Et quand je revenais au lycée, forcément j'étais la petite touriste qui avait loupé tous les cours. J'étais un peu pointée du doigt. C'était compliqué."
Le harcèlement scolaire qu'elle a subi a atteint un niveau alarmant :
"Je pense qu'il y a eu un élan de jalousie. Ils (ses camarades, ndlr) m'enfermaient dans un placard à balais avant le cours de danse. Je devenais l'objet de tous les regards. J'étais remplie de solitude. Je vivais mon rêve, mais à côté j'étais tout le temps toute seule. J'étais fermée. Je n'étais pas le soleil que j'étais dans la musique. Ça a été très dur parce que je ne voulais pas en parler à mes parents. Ils l'auraient mal vécu. Bon, après, ils l'ont su."
Finalement, sa mère a pris une décision salvatrice : lui faire suivre des cours par correspondance, ce qui lui a fait "le plus grand bien". Aujourd'hui, Carla Lazzari poursuit sa carrière musicale avec une maturité acquise au fil des épreuves et une résilience qui force le respect.