Dany Boon prend une grande décision. En janvier dernier, Médiapart dévoilait une enquête dans laquelle elle remettait en doute le "patriotisme fiscal" de l'acteur affirmant, documents à l'appui, qu'il enchaînait "les résidences fiscales à l'étranger, avec des investissements dans des fonds spéculatifs controversés". "Je paye l'impôt là où on me le demande. Il est de 50% de mes revenus en France en 2018", affirmait Dany Boon quelques jours plus tard.
Trois mois après, le média révélait que deux de ses journalistes, Fabrice Arfi et Michaël Hajdenberg, ainsi que le réalisateur de la vidéo de l'enquête, Antoine Guerre, ont été entendus lundi dernier sous le régime du "suspect libre", par la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire de Paris.
Des auditions réalisées dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris après une plainte déposée par l’humoriste pour "vol", "atteinte au secret des correspondances", "violation du secret professionnel" et "recel".
Fabrice Arfi, de son côté, se défend, il expliquait a Médiapart "avoir fait [son] métier sur un enjeu d'intérêt public". "Devant les enquêteurs de la police judiciaire, Mediapart a par conséquent refusé de se prêter au jeu d’une procédure qui vise simplement à "criminaliser" le journalisme", précise le journaliste.