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La Vérité si je mens 3 et Hollywoo: des journalistes interdits de visionnage

Certains critiques de films ont été carrément interdits de projection car ils étaient susceptibles d’émettre un avis négatif sur ces films.

Florence Leroy, journaliste ciné n’en revient pas : « En décembre, nous sommes conviés à des projections presse et là, on nous a dit qu’une bonne partie de la presse n’était pas conviée, n’était pas souhaitée, car le distributeur voulait qu’il y ait que des critiques positives du film. Donc tous les journalistes soupçonnés éventuellement de pouvoir avoir un avis, on va dire différent ou divergent, tous ces journalistes ont été interdits de projection. En gros, maintenant, on fait œuvre de publication. Le film devient un produit et ce qu’il faut c’est que les acteurs, la réalisatrice, Florence Foresti en l’occurrence, ne soient plus invités que dans des émissions plutôt de divertissement où le film sera plus ou moins encensé. Ou en tous cas, il n’y aura pas de critiques négatives ou d’avis divergeant ».

Une situation déjà incroyable si elle n’avait concerné qu’un film mais qui tend à devenir la norme selon Florence Leroy qui a connu la même mésaventure avec un autre film, plus récent : « La vérité si je mens 3, ça a été exactement le même scénario, c’est à dire que certains journalistes ont été autorisés à se rendre aux projections pour la presse et puis d’autres non. Ça a été notre cas, et on nous a expliqué que le distributeur ne voulait sur ce film que des critiques positives. Voilà, c’est dit assez clairement. » Et Florence de raconter cette scène surréaliste où des journalistes du Parisien sont obligés de se planquer dans le public d’une avant-première de la Vérité si je mens 3 à Lille pour enfin pouvoir visionner le film.