À la fin de l’année 1973, Michel Delpech s’impose déjà comme une figure majeure de la chanson française. Avec "Les divorcés", il signe l’un de ses plus grands succès, numéro 1 des charts en décembre. Le public se reconnaît immédiatement dans ce portrait du quotidien, loin des grandes histoires d’amour idéalisées. Musicalement, la chanson repose sur une structure sobre : mélodie fluide et arrangements discrets laissent toute la place à la voix de Delpech, renforçant le sentiment de proximité, comme si la chanson racontait l’histoire d’un voisin ou d’un ami.
En 1973, le divorce n’est pas encore banalisé en France, et Michel Delpech aborde cette réalité sociale avec audace et justesse, sans jamais juger. Les paroles, écrites avec Jean-Michel Rivat, racontent la vie telle qu’elle est, inspirées d’observations et de témoignages, sans être strictement autobiographiques. À sa sortie, le morceau suscite parfois un léger malaise, mais sa sincérité l’emporte et le public adhère massivement. "Les divorcés" met des mots simples sur une réalité vécue par de plus en plus de Français.
Plus de cinquante ans après, la chanson conserve sa résonance : solitude, adaptation et reconstruction restent universelles. Cette intemporalité explique pourquoi le titre est encore diffusé et cité parmi les grands classiques de la chanson française.
