Le concert d’Amir, hier soir à la Brest Arena, fait de nouveau polémique. Après un été marqué par plusieurs appels au boycott, le chanteur est cette fois visé par une initiative menée par Cécile Beaudouin, candidate LFI aux municipales. Celle-ci accuse l’artiste d’avoir participé à la "colonisation illégale de la Palestine" au sein de l’armée israélienne et a appelé à annuler sa venue, qualifiant son concert de "honte" et de "déshonneur".
Face à ces attaques, Antoine Gouiffes-Yann, producteur et patron du label Parlophone, sort du silence. Dans Le Parisien, il dénonce "un antisionisme exacerbé et hystérisé qui frôle de plus en plus avec un antisémitisme assumé". Selon lui, le simple fait d’avoir mentionné le nom de famille du chanteur, Haddad, dans le communiqué de LFI, révèle une intention malveillante :
"Interdire à un artiste de confession juive de se produire sur scène, ça ne vous rappelle pas des heures sombres de notre histoire contemporaine ? [...] On cible une personnalité en mettant l’accent sur sa judéité. Amir n’a jamais été le porte-parole d’un gouvernement, il appelle à la paix."
Malgré cette nouvelle controverse, Amir poursuit sa tournée dans des salles combles, et son concert brestois a visiblement ravi les fans présents. Soutenu par un public fidèle, l’artiste bénéficie désormais d’une protection personnelle, après avoir reçu de nombreuses insultes et menaces. Une situation inquiétante, que déplore son producteur : "Un jour, il y aura un drame, et ces personnes en porteront la responsabilité". Le chanteur de "Nous", lui, préfère se concentrer sur sa musique et sur ses fans, toujours présents pour lui témoigner leur soutien, que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans les salles pleines de sa tournée.
