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5 anecdotes méconnues sur George Brassens

5 anecdotes méconnues sur George Brassens
Instagram @georgesbrassensofficiel

Retour sur une longue et passionnante carrière d'un auteur qui a durablement marqué la scène francophone...

Au Panthéon des chanteurs de la scène francophone, il y a certains noms qui demeurent inoubliables : Charles Aznavour, Jacques Brel, Serge Gainsbourg, pour ne citer qu'eux. Mais il existe aussi un artiste qui a su tirer son épingle du jeu, autant sur ses paroles - tantôt pleines de poésie, tantôt presque provocatrices - que pour son engager : Monsieur Georges Brassens. A l'occasion de la sortie du spectacle "Brassens, l'amour des mots" qui rend hommage à son talent de parolier et son phrasé si singulier, M Radio voulait revenir sur les anecdotes concernant la vie de ce chanteur de talent. 

La mauvaise réputation avant l'heure

Si Georges Brassens est devenu l'un des chanteurs les plus prolifiques de sa génération, il a failli ne pas connaître le même destin. Car à 17 ans, Georges avait une autre passion : celle pour les petits larcins ! Avec ses copains Emile Miramont, Loulou Bestiou et Robert Bayle, le jeune homme va cambrioler des propriétés de bonne famille, ce qui va terroriser la ville de Sète.

Ce dernier ira même jusqu'à piquer des bijoux à sa propre demi-sœur ! Après avoir empoché le butin, Georges et sa bande refourguent les bijoux aux sœurs Bouillon, qui les revendiquent dans leur arrière-salle de leur boutique de quartier. Mais les receleuses se font arrêter, et avec elles, la petite bande de malfaiteurs écope une peine de prison avec sursis. Après un été abandonné de tous, Georges se fait pousser la moustache. Un style qui lui collera définitivement à la peu, symbole de sa "mauvaise réputation". Entre temps, la guerre est déclarée. 

Georges Brassens, où la désobéissance programmée

Nous sommes en 1943, et à cette époque, Georges Brassens a 22 ans, et il est contraint de partir en Allemagne dans le cadre du Service du travail obligatoire qui est imposé aux jeunes Français. Sa mission ? Travailler dans une usine BMW. Autant vous dire que le jeune homme a d'autres choses en tête, et qu'il ne prend pas de plaisir à l'ouvrage. Mais une découverte lui apporte un peu de réconfort : il a découvert un vieux piano cabossé dans le camp où il loge. 

Avec son ami René Riskin, il se produit très souvent dans des petits spectacles, où il va interpréter des titres de Charles Trenet, et sans le savoir, ses premiers morceaux qui deviendront ses premiers tubes. Mais en mars 1944, il obtient une permission pour rentrer à Paris. Ni une ni deux, Charles en profitera pour se cacher et ne plus jamais remettre les pieds en Allemagne. Une vocation était née. 

Difficile à traduire... Et pourtant, détenteur d'un record unique

Si au début de sa carrière, Brassens aura du mal à trouver sa voix en peinant à se produire dans des cabinets et à se faire censurer à la radio, il réussira à trouver le succès en 1954 grâce à sa "Chanson pour l'Auvergnat". A partir de là, sa carrière ne cessera de décoller, avec une réputation qui dépassera les frontières. 

A partir de 1955, il va donner des concerts à travers le Maghreb, en Belgique, en Suisse, au Québec mais aussi dans des pays non francophones, comme le Royaume-Uni ou l’Italie. Mais soyons honnêtes : le chanteur n'est pas trop fan des déplacements, et n'aime pas partir à l’étranger. Heureusement, ses chansons n'ont pas besoin de lui pour parcourir le monde sans lui, et seront même adaptées en russe, en japonais, en anglais, en créole, en italien, en portugais, en arabe…

Un exercice pas évident quand on sait que Brassens s'est démarqué pour des paroles extrêmement difficiles à traduire, avec une forte présence d'argot, mais aussi du vocabulaire très recherché. Pour autant, Georges Brassens reste à ce jour l’auteur-compositeur français le plus traduit, avec pas moins de 30 langues. 

L'Olympia dans la douleur

Du 6 au 25 décembre 1962, Brassens doit s'attaquer à un sacré challenge : assurer une série de concerts à l'Olympia, salle emblématique parisienne. Mais la veille de son tout premier concert, le malheureux doit être hospitalisé d'urgence. La raison ? Depuis ses 25 ans, l'artiste souffre de coliques néphrétiques, c'est à dire une obstruction des voies urinaires avec des calculs, ce qui peut provoquer de terribles douleurs. Mais Georges Brassens n'a pas le droit à un passe-droit : le directeur de la salle de l'époque, Bruno Coquatrix, le force à jouer. 

George Brassens va honorer cette promesse, grâce à un dispositif très spécifique : il va recevoir une piqûre antidouleurs avant chaque session de chants, toutes les nuits en clinique. Et au cas où, l'Olympia a un remplaçant aux petits oignons qui peut assurer le chant si ça se passe mal, en la personne de Jacques Brel. Opéré du rein gauche après cette session de concerts, il va refuser de se produire à l'Olympia jusqu'à la fin de sa carrière.

La simplicité de Brassens 

Niveau vie privée, Georges Brassens a eu plusieurs amours, mais c'est avec Jeanne Planche, couturière de formation, qu'il vivra le plus longtemps. Et si vous imaginez que Brassens vivait dans un modèle de vie classique, avec femme, enfants et animaux de compagnie, détrompez vous : en réalité, il vivait avec Jeanne, mais aussi avec Marcel, le compagnon de Jeanne, avec qui Georges s'entendait très bien.

Mais leur habitation n'avait rien d'un palace : c'était une petite maison sans eau ni électricité, où il y avait de nombreux animaux errants, notamment des chats et des chiens, mais aussi des canards et des tortues. Il y a vécu sans le sou, mais riche d'une belle inspiration : c'est là qu'il a composé certains de ses plus grands succès, comme Chanson pour l'Auvergnat

Même en gagnant un peu plus d'argent, Georges Brassens ne voudra pas déménager. Il fera tout de même installer l'électricité sur place, avant de finalement quitter les lieux en 1966, quand Jeanne se remariera après la mort de Marcel.



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