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Les chansons françaises qui mettent à l'honneur la France

Les chansons françaises qui mettent à l'honneur la France

De Charles Trenet à Jacques Dutronc, en passant par Vanessa Paradis, (re)découvrez la France à travers vos chansons préférées

Cocorico ! En ce 14 juillet, jour de fête nationale, M Radio a décidé de mettre la France à l'honneur. Qu'on l'aime et qu'on veuille lui faire une déclaration d'amour, ou au contraire, qu'on la déteste ou qu'on la critique, la France est un sujet qui revient assez souvent dans la musique. Alors à l'occasion, M Radio revient sur les chansons qui parlent de la France, pour le meilleur et pour le pire !

C'est ça la France - Marc Lavoine

Sorti en novembre 1996, "C'est ça la France" est un hymne jouissif et assez ironique de Marc Lavoine, qui nous décrit sa vision de "sa France à lui" : diverse, colorée et qui s'est construite avec des figures venues d'horizons variés. Composée par Jean-Claude Arnault, le texte est écrit par Marc Lavoine lui-même. Dans cette chanson, le compagnon d'Adriana Karembeu célèbre la France des travailleurs, et appelle les gens à ne surtout "pas oublier les trois mots finissant en "té"

"Lorsque j'ai écrit C'est ça la France, en 1995, je concevais cette chanson comme une fête. Parce qu'elle parle de tous ceux qui ont fait la France, de Bergson à Picasso, de Mimoun à Platini, et parce que je suis le papa d'un petit garçon métis." - Marc Lavoine

"Je ressens une certaine résonance auprès du public lorsque je chante ce morceau écrit en 1996. Notre pays s'est construit sur la diversité culturelle. L'identité nationale, c'est la lutte contre toutes les discriminations. Cette chanson rappelle, sans jugement ni complaisance, qu'on n'échappe pas à notre histoire" - Marc Lavoine

Dans sa chanson, Marc Lavoine affirme une vision républicaine et inclusive, pour une France en fête, engagée contre les discriminations, et résolument intemporelle. Un message fort, assumé, mais pas destiné à plaire à tout le monde.

Paris s'éveille - Jacques Dutronc 

Sorti en mars 1968, "Il est cinq heures, Paris s'éveille" de Jacques Dutronc est l'une des chansons les plus iconiques sur la capitale. L'histoire commence avec 2 Jacques. D'un côté, il y a évidemment Jacques Dutronc, interprète de la chanson, mais aussi Jacques Lanzmann, son parolier. Le premier demande au deuxième de lui écrire une chanson sur Paris, le challenge est accepté. Accompagné de sa femme, Anne Ségalen, Lanzmann écrit en une nuit la chanson directement inspirée d'un poème de Désaugiers

En studio, la chanson ne passe pas. En tout cas, il manque quelque chose. Mais c'était sans compter sur la présence de Roger Bourdin, flûtiste classique venu enregistrer du Bach, qui improvise un solo. Grâce à lui, la chanson deviendra un nouveau souffle au morceau, chef-d'œuvre intemporel du patrimoine musical français. Deux mois plus tard, Paris s’éveille résonne avec mai 68, signant l'un des classiques de Jacques Dutronc

Douce France - Charles Trenet 

Sorti en 1943, "Douce France" est un morceau intemporel de la chanson française, interprété par Charles Trenet. Il faut dire que la chanson sort à une période très troublée, en pleine Occupation. A l'époque, la chanson résonne comme un chant nostalgique, qui s'inspire de la Chanson de Roland, et qui évoque avec tendresse le "cher pays de [son] enfance", à une époque où la France était encore insouciante et heureuse. Plus symbolique encore : elle devient presque un hymne de résistance, un soutien aux prisonniers de guerre et aux travailleurs forcés du STO. 
 
Pourtant, après la guerre, Charles Trenet s'est retrouvé dans la tourmente à cause de son morceau. La raison ? Derrière ses paroles innocentes, certaines y voient plutôt une éloge au régime de Vichy, lui qui avait la réputation d'entretenir des relations avec le gouvernement collaborationniste, séduit par les idées de Pétain. Déclaration d'amour à la France libre ou éloge des plus douteuses, "Douce France" reste une chanson étroitement liée à l'histoire de France

Hexagone - Renaud

Sortie en 1975 sur l’album Amoureux de Paname, "Hexagone" est une chanson coup de poing dans laquelle Renaud, artiste connu pour son engagement dresse un portrait au vitriol de la société française. Mois par mois, il dénonce le conservatisme, l’hypocrisie, l’amnésie collective et le consumérisme aveugle d’un peuple plus prompt à admirer "le dernier modèle de chez Peugeot" qu’à se révolter. Il met aussi en avant l’oubli de la guerre d’Algérie, l’hypocrisie face à la peine de mort, et les échecs des luttes populaires, de la Commune à Mai 68.

Renaud critique aussi le mythe d’une France résistante, les illusions de la Révolution française, le tourisme de masse, le coup d’État au Chili… mais aussi, le repli identitaire. Si la chanson a été censurée à sa sortie, Hexagone résonne aujourd'hui comme un cri de colère, un pamphlet politique et poétique qui conserve, 50 ans plus tard, une puissance intacte. Pour Renaud, "être né sous l’signe de l’Hexagone", ce n’est pas une fierté, c’est un désenchantement.

La Seine - Vanessa Paradis et M 

Sortie en 2011 pour le film Un monstre à Paris, "La Seine" est une chanson onirique portée par le duo Vanessa Paradis et -M- , plus connu sous le nom de Mathieu Chedid. Sur un tempo assez lent qui invente à la rêverie, elle rend hommage à la magie de Paris et à la poésie de ses quais. Mélangeant douceur vocale et virtuosité instrumentale, le morceau évoque la légèreté et la profondeur du fleuve emblématique de la capitale.

Sa popularité dépasse le film dont elle est issue, devenant une œuvre à part entière. Cette collaboration marquante entre Paradis et -M- illustre leur parfaite alchimie artistique et leur capacité à créer une chanson à la fois accessible, exigeante et inoubliable.



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