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Louis Chedid : "ça n'est pas que je voulais être artiste, je voulais être libre"

Louis Chedid : "ça n'est pas que je voulais être artiste, je voulais être libre"

Louis Chedid a rencontré Isabelle Giami pour être interviewé dans son podcast "Légendes" de la chanson française !

"Rêveur, Rêveur" bientôt disponible partout

On attaque cette nouvelle semaine plein d'entrain, et qui dit nouvelle semaine, dit également nouveautés musicales. Parmi les sorties récentes, il y en a une qui a un peu attiré notre attention : Louis Chedid va dévoiler cette semaine, le 15 novembre, son nouvel album "Rêveur, Rêveur", qui sera son 21ème album studio officiel. Un album que la rédaction de M Radio a pu découvrir en avant-première, et qu'on a beaucoup, beaucoup apprécié. Forcément, on avait très envie de renconter le chanteur pour une belle interview, et c'est chose faite : ce lundi, Louis Chedid était le troisième invité de l'émission "Légendes" de la chanson française, présentée par Isabelle Giami.

Louis Chedid à coeur ouvert

Le chanteur nous a rencontrés avec plaisir, pour une interview assez longue pendant laquelle il n'a esquivé aucune question et s'est livré à coeur ouvert sur tous les sujets abordés. Des questions qui ont notamment commencé par s'interroger à propos du titre de l'album, "Rêveur, Rêveur" :

Moi quand j'étais à l'école, j'avais des carnets de note dans lesquels était marqué : "n'est pas avec nous dans la classe", "il rêve toute la journée", et c'est sûr que lorsque vous êtes là pour apprendre, et que vous êtes autre part tout le temps et que le prof voit que vous êtes ailleurs... Moi je trouve que c'est une qualité que l'imagination s'en aille à droite à gauche, mais c'est sûr que c'est pas scolaire.

Un caractère assez rêveur et un peu détaché, donc, ce qui fait que Louis Chedid a finalement rapidement trouvé ce qu'il voulait faire plus tard, malgré une scolarité un peu "chaotique" :

J'ai toujours aimé la place du radiateur. J'ai eu une scolarité un peu chaotique, dirons-nous. Ma façon de partir, c'était justement d'imaginer des trucs, de me voir plus grand, d'imaginer que je ferai telle chose ou telle chose.

J'ai su assez vite que je voulais être artiste. Mais ça n'est pas tellement que je voulais être artiste, je voulais être libre. Je voulais plus du tout être obligé d'aller dans un endroit, à l'école par exemple, étudier des choses qui m'intéressaient pas, et je me disais que quand je serai grand, je ferai exactement ce que je veux.

C'est grâce à son père, et surtout à sa propre curiosité, que le chanteur a pu entrer en contact avec le fait de faire de la musique :

C'est mon père qui avait acheté une guitare, parce que mon père est un homme curieux. Il était scientifique, donc pas du tout là-dedans, et n'avait pas l'oreille musicale, mais il s'était acheté une guitare pour voir ce que ça faisait que de jouer de la guitare. Finalement, ça n'était pas du tout pour lui. Il l'avait mise dans la cave, et un jour en descendant dans la cave, j'ai vu cette guitare toute seule, sur une armoire, pleine de poussière, il restait à peine deux cordes. Je l'ai remontée dans ma chambre et j'ai commencé à faire sonner une corde, et j'ai trouvé ça tellement harmonieux, tellement agréable. C'était la période bénie de la pop music qui démarrait partout, il y avait les Beatles, les Stones, et les chanteurs anglo-saxons, ça symbolisait quelque chose de très fort pour nous, qui avions des parents plutôt traditionalistes, qui aimaient une forme de musique que nous on n'aimait pas trop. Donc la guitare, et l'écoute de tous ces nouveaux groupes, voir la liberté qu'ils avaient à la télé, ça donnait envie de faire ça.

En plus de sa sensibilité artistique et de sa curiosité et son imagination naturelles, Lousi Chedid se découvre plusieurs qualités qui vont lui être très utiles plus tard dans sa vie d'artiste. Une vie d'artiste qui commence un peu par hasard :

J'ai la mémoire musicale : dès que j'entendais un truc, je pouvais le refaire tout de suite, le chanter. [...] Mais je pensais pas vraiment faire des chansons, car en France, à l'époque, la chanson française ça nous plaisait pas trop dans notre génération, on était plus attirés par les anglo-saxons, donc je ne m'imaginais pas du tout faire carrière là-dedans. Et puis les hasards de la vie ont fait que d'un coup, j'ai rencontré quelqu'un qui m'a emmené voir les maisons de disques. J'avais fait quelques maquettes en autodidacte, en amateur, et cette personne de la maison de disque a aimé, m'a fait enregistrer un premier album, et j'ai adoré ça : enregistrer dans un studio, travailler les sons, jouer avec des musiciens. [...] Et puis un jour, ça passe à la radio, et ça c'est vraiment exceptionnel. La réaction des gens, ils vous parlent de ce que vous avez fait, il y a une émotion chez eux, ça les a fait vibrer, ça les a émus... Les chansons, ça peut devenir des souvenirs très importants chez les gens.

Évidemment, on a aussi parler des chansons de ce nouvel album, sans trop vouloir spoiler le contenu à nos auditeurs, évidemment. Isabelle Giami a notamment interrogé l'artiste à propos du titre "Je suis là".

C'est une chanson que tout le monde peut chanter à quelqu'un d'autre. Elle s'adresse à tous les gens qui me sont proches, c'est une manière de dire : j'suis là, quoi, pas de problèmes, si jamais vous avez besoin de moi, je suis là ! Je serai même là après. Moi je crois que il y a quelque chose après. Personne ne sait, mais autant être optimiste ! 

Un autre titre, "L'inspiration" a interpellé notre animatrice, qui a saisi l'occasion pour demander à Louis Chedid son rapport avec l'inspiration. Là encore, l'artiste a livré une réponse intéressante et très détaillé de ce que tout ça signifiait pour lui :

Quand elle est pas là on a un petit coup de déprime parce que on cherche, on cherche et puis on ne trouve rien, ou juste un mot, et ça ne va pas, et on tourne en rond... Et d'un coup, elle est là, on passe par des états différents. L'inspiration est intarissable, parfois elle se tarit parce que mentalement on a des blocages, un truc comme ça, mais sion, c'est un puis sans fond, c'est une chance. Ce n'est jamais fini. Mais il faut se mettre en état de réception, à sa disposition.

On a été ravis de rencontrer le chanteur à cette occasion, et on espère qu'il y en aura d'autres très bientôt, même si on sait que le chanteur a déjà songé à la fin de sa carrière.