Le 2 mars 1991, le talentueux Serge Gainsbourg nous disait au revoir ! Un terrible événement pour les fans, mais surtout pour sa fille, Charlotte Gainsbourg qui a dû dire adieu à son pilier. Un évènement tragique que la jeune femme a eu du mal à supporter et qui l’a obligé à se murer dans le silence. C’est dans l’émission "Boomerang", sur France Inter qu’elle a expliqué :
"En France, c'est une obligation d'être confrontée au fantôme de mon père. Pendant des années je ne pouvais pas écouter sa voix, je me suis blindée. Aujourd'hui encore, parfois je n'ai pas les épaules, c'est compliqué, même après 30 ans."
Une peine qu’elle a dû affronter et combattre seule car toute sa vie, celle-ci a dû être confrontée aux souvenirs des amis, des femmes ou des fans de son père :
"Comment peuvent-ils ne pas voir qu'ils me meurtrissent quand ils me racontent leurs souvenirs ?"
Souvenirs de famille
Aujourd’hui, Charlotte se souvient de son père avec beaucoup de mélancolie et celle-ci n’a pas hésité à revenir sur la relation d’amour que celui-ci vivait avec sa mère, Jane Birkin de 1968 à 1980.
"Ses relations étaient loin d'être apaisées. Plutôt corsées. Avec ma mère, ils se mettaient pas mal sur la gueule, j'en garde des souvenirs cuisants, et elle n'était pas en reste. Même après leur séparation, quand il venait nous voir chez elle, les assiettes volaient. Ils buvaient beaucoup. L'alcool ne le rendait pas violent, plutôt doux au contraire. Un peu larmoyant."
Une relation si tumultueuse que c’est Jane, elle-même, qui a préféré mettre un terme à cette romance comme elle l'a expliqué sur France Inter :
"On s’aimait à s’en détruire ! Une fois, j’ai écrasé ma cigarette sur lui aussi, allumée…"
Elle n’a rien oublié, mais aujourd’hui Charlotte Gainsbourg se sent "plus légitime" face à cet énorme bagage héréditaire et a réussi à se décider à faire de l'ancienne maison du chanteur un musée consacré à la sa gloire.