M Pokora s'est battu pour son concert virtuel

Il se confie dans Le Figaro.

Après avoir dû reporter ses dates puis les annuler à causes des restrictions sanitaires, M Pokora a choisi de ne pas reprendre en 2021 mais de terminer en apothéose avec un grand concert virtuel le 8 décembre prochain, qu'il annonce dans les colonnes du Figaro comme le "le plus gigantesque" d'Europe. Un geste qu'il juste utile en ces temps troublés.

Si Jenifer donnera elle aussi un concert virtuel depuis l'Olympia, M Pokora se produira depuis la Scène Musicale à Boulogne-Billancourt. Une salle immense qui résonnera sans doute un peu vide, ou pas... En effet, le chanteur n'est pas décidé à faire un concert au rabais. Par respect pour ses fans, pour les remercier de leur soutien mais aussi parce qu'il a conscience que le public a besoin de s'évader durant cette triste période, Matt a vu "grand". Un show livestream comme il n'en a pas encore été fait dans le monde. 

"Reprendre mon métier, le temps d'un soir, et pouvoir proposer à tous ces gens qui avaient acheté leur billet pour le Pyramide Tour la possibilité de se retrouver, c'est extraordinaire. Retrouver mes équipes, notamment mes techniciens qui galèrent tellement depuis des mois et qui se sont sentis inutiles, c'est important aussi."

Mais rien n'a été simple pour M Pokora qui l'a reconnu dans les colonnes du Figaro.

"On se sera battu jusqu'au bout et on aura fait preuve de résilience pour divertir les gens. On pourra dire, on l'a fait. Psychologiquement pour l'équipe, c'est très important aussi de pouvoir faire le dernier concert d'une tournée (...) Pour moi qui aie tout imaginé, ce show c'est mon bébé. Des années de travail. Quand je regarde mon décor ce soir-là sur scène, je sais qu'après, il part à la casse. J'ai fait les choses en grand comme toujours et mon public le sait. Quand on a su qu'il était possible de travailler à cent personnes dans un même lieu le temps d'un soir, on a foncé. Entre les salaires, la location de la salle, le matériel... Cela représente un investissement de plusieurs centaines de milliers d’euros."

Et devant la situation qui semble s'éterniser, M Pokora veut démocratiser les concerts virtuels. D'une part, cela permet à toute une industrie de revivre et au public de profiter de musique live. Pour lui, qui vit une partie du temps aux Etats-Unis, il y a une vraie voie à suivre. La preuve, il annonce déjà un Zénith et pense avoir l'audience d'un stade le soir du concert.

"Les Américains ont l'habitude de dépenser 40 dollars pour regarder un match de boxe en pay per view. Là, c'est 25 euros pour un grand show de deux heures (...) Ce sont des évènements uniques, des grandes soirées pour lesquels il faut payer les salaires des équipes, louer une salle, le matériel (...) Il faut faire de la pédagogie. On doit expliquer au public que ce n'est pas une simple captation de concert. C'est du direct à une heure précise, on est en interactivité via un chat live, les images sont léchées, c'est un concert monté spécialement pour le monde entier, c'est une expérience très nouvelle et excitante."