Christophe Willem sincère, il avait honte d'être un "loser"

Il est revenu sur sa traversée du désert.

En ce moment, Christophe Willem est très prolixe. Il est en pleine promotion de son dernier album, "Panorama", sorti le 16 septembre dernier avec lequel il renoue avec le succès. Une situation dont il est peinement conscient et de laquelle il n'hésite pas à parler. Il sait très bien qu'il a vécu une assez grosse traversée du désert, une période difficile où même sa présence sur la scène avec les Enfoirés était devenue un questionnement. Aujourd'hui, avec plus de recul, il est lucide sur cette situation qu'il n'a pas très bien vécue comme il l'a avoué dans un entretien pour Brut.

"J'ai eu la sensation que, d'un coup, tout ce qu'on m'avait donné, on me l'a repris d'un coup net. Et je me suis retrouvé comme le petit garçon dans la cour d'école que tout le monde regardait (...) Je portais la sensation d'abandon et la sensation de honte. C'était la honte d'être le mec qui ne vend plus de disques, le loser en fait."

Une période qui a aussi eu un impact sur son psychisme et qui a rouvert des failles plus anciennes comme il l'a reconnu avec sincérité.

"Je me rends compte que je suis hyper fragile et que depuis la Nouvelle Star (...) en gros tout repose sur quelque chose d'hyper bancal et que je suis ultra-dépendant du regard des gens, du succès, pour moi me sentir un minimum solide. Or, à ce moment-là je me sens hyper fragile, pas du tout stable et c'est là que ça commence un peu à vriller."

Le confinement qu'il a passé chez ses parents a aussi joué un rôle. Là-bas, Christophe Willem a pleuré, réfléchit avant de reprendre le dessus.

"Et bizarrement, le fait d'avoir lâché ça, ça m'a permis d'évacuer le poids que j'avais sur moi et du coup, petit à petit, j'ai recommencé à me mettre au travail."

Et il a bien fait puisqu'il vient de renouer avec le succès avec "Panorama".