En pleine promotion pour la sortie de son album live, Patrick Bruel est déjà revenu sur les antennes de MRadio sur les liens particuliers qu'il avait avec Michel Sardou. Dans un autre entretien chez nos confrères de RTL, celui qui va reprendre ses "Stand Up @ Home" s'est remémoré les souvenirs qu'il avait avec Johnny Hallyday, qui n'a pas hésité à lui tendre la main quand celui qui chante "Place des grands hommes" a traversé une période délicate.
Cela fait déjà trois ans que Johnny nous a quittés. Mais, quelque part, le taulier reste toujours un peu vie puisque les projets posthumes se multiplient. Invité par RTL, Patrick Bruel a évidemment été interrogé sur les liens qui l'unissait à Jojo et il a raconté une anecdote qui dit toute la grandeur d'âme du rockeur alors que le chanteur n'était encore qu'un débutant.
"On est au concert de Johnny au Zénith, on est en 84. En passant en coulisses, Johnny sort de scène à ce moment-là, avant d'arriver à sa loge, il passe devant nous, et avant même de dire bonjour à qui que ce soit, il se tourne vers moi et il me dit : "Vous avez beaucoup de talent, vous irez très loin." Ça fait partie des phrases qui marquent, qui restent, qui sont importantes."
Autre moment fort entre les deux hommes quand Johnny invite Bruel à partager la scène du Stade de France en 1998 alors que Patrick n'est pas forcément au mieux et qui permet de lui remettre la tête à l'endroit et le pied à l'étrier.
"Il me tend la main dans un moment qui n'est pas facile pour moi. Un moment où il y a beaucoup de doutes. Que ce soit moi, le métier, le public... Ça fait trois ans ou quatre ans que j'ai pas fait grand-chose. Johnny me tend la main. Il me permet de faire une mise au point, pour moi, savoir où je me situe, de voir l'ovation de 80.000 personnes, et le regard de tout le métier et toute la presse ce soir-là. Je pense qu'il m'a fait un cadeau immense".
Evidemment, Patrick Bruel n'a pas la mémoire courte et aujourd'hui, alors cela trois ans que le rockeur a disparu, il reconnaît que le chanteur de "Gabriel" lui manque beaucoup.
"Beaucoup de jolies choses s'étaient installées, nous avons nos maisons très voisines à Los Angeles. J'étais très touché par lui, son histoire. J'étais très touché de nos tête-à-tête, moins il y avait de monde, plus il se désinhibait, plus il parlait, plus il se racontait. C'était une chouette personne."
On n'aurait pas trouver une meilleur épitaphe.
