Longtemps, la famille Balavoine a formé un bloc soudé. Enfants, Guy et Daniel partageaient la même chambre au sein d’une fratrie de six. Une unité pourtant brisée du jour au lendemain, lorsque leur père, ingénieur, est envoyé en poste à Tizi Ouzou, en Algérie.
« Ma mère en a profité pour divorcer », raconte aujourd'hui Guy, lucide sur ces souvenirs familiaux. Selon lui, leur mère « était plus femme que mère » et a décidé de placer tous ses enfants en pension, y compris Bibiche – le surnom affectueux donné à Daniel lorsqu’il était encore tout petit. Une séparation douloureuse qui laissera des traces.
Les débuts d’un duo musical inattendu
À l’adolescence, c’est Daniel qui introduit ses frères aux sons des Beatles et des Rolling Stones. Une révélation qui marque le début de leur passion commune pour la musique.
Les deux frères, dotés de la même tessiture de trois octaves et demi, montent ensemble sur scène dans un spectacle signé Claude-Michel Schönberg autour de la Révolution Française. Ils fondent ensuite un groupe, mais, se souvient Guy, « cet idiot d’Eddy Barclay ne croyait pas en nous ».
La chance finit par tourner grâce à Patrick Juvet, qui remarque Daniel alors qu’il assure les chœurs lors d’un concert à l’Olympia. Deux ans de travail acharné plus tard, la rencontre décisive avec Michel Berger pour Starmania propulse Daniel dans une carrière fulgurante.
Une famille divisée autour de Corinne et des enfants
Si les frères ont toujours su rester unis dans l’adversité, les relations avec Corinne, la compagne de Daniel, ont été plus complexes. Dans les colonnes de Paris Match, Guy se montre d’ailleurs très critique envers elle. Il affirme que, selon lui, la véritable femme de la vie de Daniel aurait été Linda Lecomte, chanteuse que l'artiste a côtoyée à la fin de sa vie.
Il reconnaît également avoir peu connu ses neveux et nièces, en grande partie parce que Corinne était, selon lui, « rarement présente » lorsque la famille montait les voir à Paris. Guy va même plus loin : « Elle a très vite refait sa vie après la mort de Daniel. »
« Ils ont fait n’importe quoi » : Guy Balavoine évoque l’héritage
Le frère de l’artiste revient ensuite sur un sujet sensible : l’héritage laissé aux enfants. Et il n’y va pas par quatre chemins :
« Quand les enfants l’ont touché à leur majorité, ils ont fait n'importe quoi », lâche-t-il sans détour.
Guy fait notamment référence aux difficultés de Joana, qui a déjà parlé publiquement de ses problèmes d’addiction, notamment dans sa bande dessinée Les lions endormis.
Malgré ses critiques, Guy laisse quelques mots d’empathie :
« Il faut les comprendre… Ce n’est pas simple d’être les enfants de Daniel Balavoine et de grandir dans de telles circonstances. »
