On peut se le dire : Jean-Jacques Goldman est peut-être la légende de la chanson française par excellence ! Très discret aujourd’hui, l’interprète d’“Encore un matin” ou “Je te donne” reste profondément ancré dans le cœur des fans. La preuve ? L’un d’entre eux lui a récemment envoyé une lettre lui demandant son retour sur scène… et Goldman lui a répondu personnellement. Un geste rare, mais fidèle à son image : celle d’un artiste proche de son public, sincère et bienveillant.
Auteur, compositeur et interprète de génie, Jean-Jacques Goldman a aussi prêté sa plume à d’autres grands noms de la variété française. Marc Lavoine, Gérald de Palmas, Céline Dion ou encore Alizée (même si ses chansons n’ont jamais vu le jour) ont pu compter sur le talent d’écriture du chanteur. Avec une telle carrière, difficile d’imaginer que Goldman puisse envier quelqu’un d’autre. Et pourtant…
C’est à l’occasion des 80 ans de Claude Lemesle que cette anecdote a refait surface. Ce parolier de légende, interviewé par Le Figaro, est revenu sur ses 60 ans de carrière et sur ses 4 000 chansons écrites. Parmi elles, une centaine sont devenues de véritables succès populaires, portés par des voix mythiques : Joe Dassin, Michel Sardou, Carlos, Mireille Mathieu, Hervé Vilard ou encore Serge Reggiani.
Et justement, Claude Lemesle a confié que Jean-Jacques Goldman était “jaloux” d’une chanson en particulier : “Dans les yeux d’Émilie”, co-écrite avec Pierre Delanoë. Ce morceau, véritable hymne à la joie de vivre et au sport, reste une des chansons les plus emblématiques de la fin des années 70.
“Il me disait avec humour qu’il était quand même un peu jaloux de ne pas avoir écrit une sorte d’hymne pour les amoureux du sport. C’était pour moi le compliment d’un homme que j’admire et que j’aime, parce que dans la vie c’est un mec formidable”, a raconté Claude Lemesle.
Un hommage touchant de la part de celui qu’on considère comme le modèle absolu de la chanson française, et une preuve que même les plus grands admirent la plume des autres. Après tout, c’est peut-être ça, le secret de Jean-Jacques Goldman : savoir reconnaître la beauté des mots, même quand ce ne sont pas les siens.
