Eddy Mitchell a peut-être 82 ans, mais il garde le même côté rebelle et indomptable qu'il avait déjà lors de ses débuts avec les Chaussettes Noires, dans les années 60, quand il se lançait dans la musique avec ses potes alors qu'il était encore mineur. Si la santé n'est pas toujours au beau fixe, l'esprit, lui est toujours là, et c'est le plus important. Après avoir reçu une splendide Victoire d'honneur lors de la cérémonie des Victoires de la Musique, la presse s'est repenchée sur son parcours, en allant même jusqu'à interroger son fils pour le faire témoigner.
Laurent Delahousse a en effet diffusé, dans son émission "20h30" le samedi, un sujet sur Eddy Mitchell dans lequel Eddy Moine, fils de la légende (qui s'appelle Claude Moine de son vrai nom), a livré quelques confidences croustillantes et amusantes à propos de son paternel. Notamment sur sa musique, qu'il n'apprécie pas tellement, surtout l'époque des débuts avec les Chaussettes Noires : "musicalement c'est pas quelque chose de formidable à réécouter aujourd'hui. Je crois qu'il pense la même chose".
Des propos qui peuvent paraître surprenants, mais qui sont finalement en accord avec la pensée d'Eddy Mitchell, qui déclare dans un enregistrement à propos de cette époque que : "c'était vraiment amateur, ça n'a rien de professionnel. Ce qui est grave, c'est qu'on a été balancé vedette du jour au lendemain". Ici, on trouve que le côté amateur donne justement un côté un peu artisanal à sa musique de l'époque, mais on comprend le pont de vue du chanteur et de son fils.
Un peu plus drôle cette fois, lorsqu'Eddy Moine décrit son père avec ses mots à lui, comme étant "un Américain, élevé au Charolais, et au Bordeaux et avec le céleri rave". Un sacré mélange, qui devient encore un peu plus épicé lorsque le fils décrit l'attitude de son père vis à vis de l'école en affirmant qu'il "séchait beaucoup apparemment parce qu'il a vu plus de films qu'il n'a vu les cours [...] Mon père c'est un truand là dessus ! C'est-à-dire, il allait pas en cours. Il le disait pas à ses parents. Son père l'attendait à la sortie de l'école, il s'y pointait juste quand il fallait".
Si jeune, Eddy Mitchell était donc déjà un sacré rebelle, le portrait dressé par son fils ne nous étonne pas du tout !
