Elle ne souhaite pas être nommée à l’ordre des Arts et des Lettres. La réponse de l’humoriste est claire, et elle ne compte pas revenir dessus. Hier, Blanche Gardin a publié une lettre sur son compte Facebook à l’égard d’Emmanuel Macron : « Je suis flattée. Merci. Mais je ne pourrai accepter une récompense que sous un gouvernement qui tient ses promesses et qui met tout en œuvre pour sortir les personnes sans domicile de la rue ».
Une lettre qui survient à l’approche d’une prochaine nomination. Le cabinet du ministre de la Culture Franck Riester lui avait demandé par courrier si elle était « susceptible d’accepter » d’être honorée. Elle revient sur les propos du Président de la République qui avait déclaré en juillet 2017 : « La première bataille c’est de loger tout le monde dignement (…) Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des hommes et des femmes dans la rue, dans les bois ou perdus ».
Des propos qu’elle tient a contrebalancer dans sa lettre : « Simultanément vous avez baissé durement les APL qui aident les plus pauvres à se loger, vous avez réduit les budgets des centres d’hébergement d’insertion pour les sans domicile, vous avez coupé une part importante des moyens dédiés à la construction de logements sociaux, coupé drastiquement dans les emplois aidés, supprimé l’ISF, ce qui a eu, entre autres conséquences, de faire chuter les dons aux associations qui luttent en faveur des plus démunis ».
Dimanche soir, Blanche Gardin a joué son tout dernier spectacle "Bonne nuit Blanche" sur la scène du Zénith à Paris. Une soirée dont elle a reversé les bénéfices à la Fondation Abbé-Pierre et à l'association les Enfants du Canal. Elle a donc ajouté : « Vous comprendrez qu'il y aurait quelque chose d'illogique d'accepter votre proposition », assurant que « des solutions existent ».
A noter que le nombre de personnes sans domicile en France était estimé à 143.000 en 2012 par l'Insee, le nombre de sans-abri à 12.700. Et selon, le Collectif des morts de la rue, 566 sans-abri sont décédés en France en 2018, dont 13 mineurs.