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L’humoriste Booder réagit à son clash sur l'antisémitisme avec Yvan Attal

« On ne m'a pas donné la parole »

Samedi 31 mars, Yvan Attal avait interpellé l’humoriste Booder sur « l’antisémitisme des banlieues », dans Salut les Terriens. Le ton est vite monté, notamment du côté du cinéaste : « Il y a un moment où les musulmans de France ne peuvent pas faire comme s'ils ne se rendaient pas compte qu'il y avait des musulmans de France modérés républicains mais qu'il y avait une partie d'une population musulmane qui est extrémiste, qui tient un double discours. Il y a un antisémitisme évident dans toutes ces banlieues. On ne peut pas faire comme si ça n'existait pas », a ainsi regretté Yvan Attal en s’adressant directement à Booder.

Yvan Attal a ensuite appuyé ses propos en donnant l’exemple de certaines remarques extrêmement violentes écrites sur les réseaux sociaux notamment à l’égard de Camelia Jordana qui avait tourné aux côtés d’Yvan Attal et qui a eu de vives critiques directement liées à la religion juive.

L’humoriste s’est exprimée sur cette altercation sur le plateau de TPMP. Il a regretté de ne pas avoir eu son mot à dire : « Je me suis retrouvé dans une mare à crocodiles entre Dupont-Aignan (...) et je ne pensais pas que Yvan Attal allait avoir cette réaction quand Thierry Ardisson a dit que la jeunesse musulmane grandissait dans un antisémitisme familial. Là j'ai pris la parole j'ai dit : 'Non, ce n'est pas vrai. Nous les musulmans on aime tout le monde'. Là, tout de suite Yvan s'est tourné vers moi en me pointant du doigt et en étant assez violent dans ma manière d'être », affirme Booder, avant de poursuivre : « Je n'ai pas eu le temps de répondre (…) Je m'entends bien avec tout le monde. Je n'ai pas compris sa réaction. (...) On ne m'a pas laissé m'exprimer. Nous on est français à la base. Après chacun à sa religion (...) Le truc qui n'a pas été mis en avant et que j'ai dit, c'est que pour nous musulmans, les gens qui font ça ne sont pas musulmans". Il a précisé ne pas « avoir été coupé au montage », en ajoutant : « On ne m'a pas donné la parole sur ce passage ».