Cela faisait 6 ans que Julian Bugier est le joker de David Pujadas au 20h de France 2. Dans une interview accordée à Buzz TV, le journaliste revient sur l’éviction de son confrère et de la nomination d’Anne Sophie Lapix à sa place. Il a déclaré qu’en tant que numéro 2, il aurait été normale qu’il reprenne ce poste.
« Un départ, quand on a incarné le journal pendant tant d'années, c'est toujours forcément brutal. Ça l'a été pour David, ça l'a été pour la rédaction. C'était une forme de choc. Tout le monde accueille avec bienveillance Anne-Sophie Lapix. C'est quelqu'un de rigoureux », a d'abord affirmé Julian Bugier, ajoutant qu'elle était « légitime » à ce poste. Selon lui, « le changement peut être bénéfique pour l'antenne », même s'il a noté qu'il y a « eu des maladresses dans le calendrier", "une brutalité qui aurait pu se passer autrement. »
Une nomination qui pourrait lui rester en travers de la gorge, le journaliste « aurait pu prétendre être son successeur » : « Dans cette période-là, il y a beaucoup de candidats. Moi, je fais beaucoup de choses au sein du service public (...) Oui, il y a eu une forme de déception. Je ne peux pas le cacher, c'est indéniable ». Julian Bugier « n'a jamais caché (ses) ambitions de devenir numéro un » et a assuré qu'il « serait sans doute un jour » présentateur titulaire du 20 Heures sur France 2.
Mais il relativise sur sa situation « On m'a expliqué la raison pour laquelle c'était ce choix qui était fait et pas le mien. Je suis relativement jeune (36 ans). J'ai plein de rendez-vous. Je suis très heureux sur le service public. Oui, j'aurais aimé avoir cette place de numéro un, mais finalement ce n'est pas grave", a-t-il déclaré, rappelant qu'il "n'était pas à plaindre" parmi les journalistes de France Télévisions. Il a conclu : "Quand on est à la tête du journal de 20 Heures, c'est un poste auquel on est concentré à 100%. On a peu de latitudes pour faire d'autres rendez-vous. Moi, j'ai aussi cette liberté-là. C'est aussi une chance. »
