Malgré son talent pour faire rire les foules, on apprend que ce n’était pas du tout sa première vocation. « Pendant plusieurs années, je n'ai pensé qu'à une chose : devenir acteur. »
Très populaire aujourd’hui, à l'école c'était une autre histoire. Il souffrait des moqueries de ses camarades : Moi, j'étais gros et plein de boutons. Quand j'ai déménagé à Neuilly, j'étais en plus le petit nouveau. Tout le monde se moquait de moi. J'avais la rage. Je répétais : « Tu verras, dans dix ans, tu pourras me regarder à la télé. » J'en avais tellement envie que ça débordait de moi-même, je voulais qu'on m'aime.
Cette enfance difficile dans les cours de récréation le marque encore aujourd’hui « Je ne me sens pas bien dans mon corps, je me tiens voûté. Petit, j'ai adopté cette posture pour cacher mon ventre. J'ai gardé une image de moi qui n'est peut-être pas la bonne, même si je mène une vie merveilleuse. »
« J'ai toujours peur de perdre mon public. »
Kev Adams est bien conscient de la chance qu’il a de faire ce métier et en savoure chaque instant « Je ne suis pas installé dans ce métier (…), j'ai toujours peur de perdre mon public. » Il explique que cette phobie vient de la manière dont il voit son père. Je suis hyper angoissé à l'idée que tout s'arrête. Mon père a toujours prévu l'avenir sans profiter du présent. Dans le fond, je crois que j'ai fait ce métier et que j'ai gagné ma vie rapidement pour lui dire : « Moi je n'attends pas, je profite maintenant. Tu devrais en faire autant. »