Il y a 15 quinze ans la France découvrait la télé-réalité. À travers notre poste, nous pouvions voir une bande de jeunes âgées de 20-30 ans évoluer dans une émission qui eu plus de onze millions de téléspectateurs et anima tous les débats en France durant quelques semaines. Cette émission, c'est "Loft Story", ce premier essai fut tellement concluant que le PAF s’est vu envahir depuis par des concepts où tout est sujet à faire de la télé-réalité. De "Secret Story" à "Top-Chef" en passant par les" Anges" beaucoup de chaînes, on fait en sorte d’avoir leur propre programme.
Ce soir, comme si l’histoire se répétait, France 4 propose une nouvelle émission. Cette fois-ci se sont huit enfants qui seront enfermés dans un appartement sous l’œil de cameras. Derrière celles-ci, leurs parents les observeront évoluer au fils des jours.
L’émission fut enregistrée pendant les vacances de février, les jeunes, agés de 8 à 12 ans, sont seuls pendant quatre jours. Ce soir, la chaîne du service public diffusera deux des quatre épisodes.
La volonté de France 4 est de montrer comment les enfants se débrouillent en réalité très bien sans leurs parents et réussissent à se responsabiliser. Un psychologue décryptera toutes les actions des enfants de leur organisation aux affinités qui se créent durant les quelques jours passés ensemble.
Pendant le tournage, la production fut très présente et encadrait les jeunes avec des spécialistes de l’enfance diplômés.
"C’est une émission qui évoque les liens entre les parents et les enfants, qui peut provoquer des débats dans les familles" explique Tiphaine de Raguenel, directrice exécutive de France 4. Elle veut proposer "une offre familiale de service public" . Beaucoup d’ingrédients de la télé-réalité sont donc présents dans le programme, mais comme le défend Mehdi Harbaoui, producteur de l’émission, "Les enfants n’ont rien à gagner et il n’y a pas d’élimination".
À noter que la DDCS (Direction départemental de la cohésion sociale, qui comprend des juges pour enfants, le rectorat) a validé le projet tout en fixant quelques limites.
L’émission risque de faire grand-bruit, en espérant que celle-ci n’amène pas trop de chaînes (moins encadré que le service public) à faire de même ou à pousser le concept encore plus loin. Voir trop loin.
