Quelques semaines après le début de son "Adrénaline Tour", Matt Pokora revient sur le devant de la scène. Shows uniques, interview, ... Le chanteur ne cesse de faire parler de lui. L'interprète de "Mille fois" en a profité pour revenir sur un tournage d’une rare intensité émotionnelle, celui d'"Oradour, ne m’oublie pas". Si le projet "tenait à coeur" à M. Pokora, il reconnaît que celui-ci s’est monté dans une urgence déconcertante. Autorisations tardives, financement délicat, calendrier serré... tout s’est accéléré "à la dernière minute" : "Le problème, c'est que tout s'est goupillé très vite. Ce sont des films difficiles à débloquer, car ça coûte cher. On a fait plein d'efforts pour que ça se fasse, à la dernière minute on a eu un feu vert et tout s'est enchaîné. Mais tout le monde a été très rassuré."
Ces problèmes sont allés jusqu'à créer des tensions, y compris chez les habitants d’Oradour-sur-Glane. Heureusement, le dialogue a permis d’éteindre les inquiétudes : "La polémique est complètement oubliée. Tout va bien. On est allé voir les gens du village. On a échangé, juste après le tournage."
Mais si la polémique s’est dissipée, le plateau, lui, est resté chargé d’une lourdeur historique. M. Pokora confie avoir vécu un choc que rien ne pouvait réellement anticiper : se retrouver face à des scènes rejouant "le plus grand massacre de civils en France" l’a profondément remué et ressentir l’ombre d’un drame réel, a transformé le tournage en épreuve. Le chanteur admet avoir dû puiser dans ses émotions les plus profondes pour tenir son rôle : "Émotionnellement, ça a été très dur. Très fort. [...] Ce n'est pas facile de tourner ces scènes-là, voir des femmes et des enfants au sol. Ça a été un moment très intense."
Pour Matt Pokora, s’engager dans ce projet n’a jamais été anodin. Il dit l’avoir fait avec un profond sens du devoir, porté par l’envie de transmettre cette page tragique de l’Histoire aux jeunes générations. "Ne jamais oublier" : c’est ce mantra qui l’a guidé durant tout le tournage, malgré la violence des scènes et le poids du sujet. L’artiste assume la responsabilité de ce rôle, conscient d’incarner plus qu’un personnage. À travers ce téléfilm qui devrait sortir dans les mois à venir, il espère contribuer à faire vivre la mémoire d’Oradour-sur-Glane, afin que ce village martyr ne sombre jamais dans l’oubli.
