9 choses que vous ne savez pas sur Etienne Daho

9 choses que vous ne savez pas sur Etienne Daho

La vie d'Etienne Daho n'a pas été un long fleuve tranquille !

Etienne Daho est en tournée en 2024 ! Une grande tournée qui va s'étaler sur le printemps et l'été et qui verra le chanteur passer dans toute la France. Un chanteur un peu atypique, qui, à 68 ans, continue de paraître jeune et frais dans le paysage de la chanson française. Un chanteur qui aura eu une actualité assez chargée, avec une sortie d'album en milieu d'année dernière et beaucoup de deuils : Jane Birkin, ou récemment Franck Darcel. Comme on vous offre quelques places pour le concert du chanteur à Lyon en mai prochain, on a décidé de vous révéler quelques anecdotes concernant la vie folle et rythmée du chanteur, pour vous donner envie d'aller le voir sur scène !

Il a été annoncé mort du SIDA

Le 17 juin 1994 est un jour un peu particulier pour Étienne Daho : c’est celui où il est déclaré mort par plusieurs médias. Le chanteur a donc appris sa mort dans les journaux, ce qui a dû bien le faire rire. Ce qui était moins drôle, en revanche, ce sont les rumeurs à propos de la cause de ce décès supposé : le chanteur aurait contracté le SIDA. Des rumeurs qui ont probablement vu le jour en raison de son orientation sexuelle : le chanteur s’est toujours décrit comme bisexuel, et les clichés à propos du SIDA et des personnes homo ou bi ont malheureusement la vie dure. Ou c’est peut-être son implication dans le projet « Urgence : 27 artistes pour la recherche contre le SIDA », un album sur lequel le chanteur signera le morceau « Dommage que tu sois mort » avec Brigitte Fontaine. Quoiqu’il en soit, cette rumeur était complètement fausse et ça a profondément marqué Étienne Daho, qui est encore aujourd’hui poursuivi par cette rumeur comme il l’a récemment confié en interview.

Il a été un enfant abandonné

L'artiste n'en parle pas très souvent, probablement par pudeur. Mais le début de la vie d’Étienne Daho était tout sauf un long fleuve tranquille : né à Oran, en pleine période de décolonisation, il a commencé son existence au moment où la guerre d'Algérie allait éclater. Surtout, il est le fils d'un militaire et riche héritier kabyle, dont il partage d'ailleurs le prénom, Étienne. Ce prénom est peut-être une des seules choses que les deux hommes auront en commun, puisque le chanteur a été abandonné par son père à l'âge de 5 ans. "Il était venu au Cap Falcon en Jeep avec des amis, il m'a serré très fort dans ses bras, ne m'a rien dit et il est parti", avait raconté le chanteur dans une interview pour l'Obs. Les deux hommes ne se sont plus croisés jusqu'à un concert d’Étienne Daho à l'Olympia, en 1986, auquel son père s'était rnedu avec sa "nouvelle famille", mais cette rencontre n'a pas réussi à retisser le lien entre l'enfant abandonné et son père. On peut le comprendre.

Il fait partie de l'école du rock rennaise

Peu de gens le savent, mais Étienne Daho a fait partie de la plus grande école de rock de l'histoire en France : l'école rennaise. Car oui, rennes était la place forte du rock en France à la fin des années 70. C'est à cette période là qu'ont commencé à émerger des groupes comme Marquis de Sade, Niagara, Les Nus, Marc Seberg ou encore Ubik par exemple. Des artistes qui auront eu une importance capitale dans l'explosion de la scène française du rock. Étienne Daho deviendra d'ailleurs très proche du groupe Stinky Toys avec qui il organisera plusieurs concerts. Si sa musique s'est ensuite plus orientée vers la pop, il est bien l'héritier de cette scène rennaise très dynamique, qui aura influencé toute la génération suivante d'artistes rock.

Il aime travailler pour les autres

Étienne Daho est loin d’être un loup solitaire. Au-delà de sa propre carrière musicale, Daho a été un catalyseur pour de nombreux artistes, offrant son expertise et ses capacités créatrices. Aussi bien en chantant en duo avec des icônes telles que Françoise Hardy ou Sylvie Vartan qu'en écrivant des chansons pour des jeunes talents émergents comme Vanessa Paradis à une époque, Daho incarne l'esprit de camaraderie et de soutien mutuel au sein de l'industrie musicale française.

Il est le héros d'une bande dessinée

La vie et l'œuvre d'Etienne Daho ont été immortalisées dans une bande dessinée intitulée "L'homme qui chante", illustrée par Alfred Chauvel et scénarisée avec son frère David. Cette bande dessinée offre un aperçu fascinant de l'album "Les Chansons de l'innocence retrouvée" et des coulisses de sa création. Mettant en lumière certains moments clés de la carrière de Daho. Pour les fans, cette BD est une occasion de découvrir le chanteur sous un autre trait de crayon, avec une touche artistique différente et même peut-être d’en apprendre un peu plus sur la vie du musicien.

Il est aussi photographe

En plus de sa carrière musicale, Étienne Daho explore et décortique le monde à travers l’oeil d’un appareil photo. Une exposition de ses clichés a même été organisée en 2017 au Midi Festival de Hyères. Festival dont il était alors le président d’honneur. La passion de Daho pour la photographie se reflète dans ses compositions visuelles, où il capture des moments évocateurs et des paysages saisissants avec une sensibilité artistique remarquable comme dans sa musique. Malgré presque cinquante ans de carrière à tous les niveaux de l’industrie musicale, sa curiosité et son désir d'explorer de nouveaux moyens d'expression artistique semble intacte.

Il a été commissaire

Non, pas de police, évidemment... Il a été commissaire d'une exposition qui s'est déroulée à la Philharmonie de Paris du 5 décembre 2017 au 29 avril 2018 dont le but était de retracer en 200 photos la trajectoire de la chanson populaire à travers le regard d’Étienne Daho. Au Figaro, il expliquait ainsi : "De conversation en conversation, il a été décidé que je serais le narrateur et le guide de mon histoire de la pop française, des années 1950 à aujourd’hui. Ce sont donc les artistes qui ont compté pour moi, ceux que j’ai croisés, ceux avec qui j’ai travaillé, ceux qui m’ont donné envie d’être musicien, ceux sur lesquels j’ai envie de mettre de la lumière". De Trenet à Cassius, des yé-yé à Vanessa Paradis, il a donc retracé en image, l'histoire de la musique française dont il a lui-même écrit de très belles pages... Et, cerise sur le gâteau, c'est aussi sa voix qui guidait les visiteurs durant leur parcours dans l'exposition.

Il est un artiste engagé

Etienne Daho n'est pas forcément engagé dans le sens où on l'entend. Il n'a jamais écrit de brûlot politique ou de texte avec une profonde réflexion sociale. Mais, il y a une cause qui lui tient à coeur, c'est la lutte contre le sida. En 1992, il est ainsi à l'initiative de l'album "Urgence" où il réussit le tour de force de réunir la crème de la chanson française puisqu'on y retrouve 27 artistes dont Jane Birkin, Sylvie Vartan, Patricia Kaas, Mylène Farmer, Francis Cabrel, Johnny Hallyday, Jean-Jacques Goldman, Alain Bashung, Alain Chamfort etc...). Historiquement, cela fait de Daho, l'un des premiers artistes à s'engager contre le sida en France.

Il a été "condamné à mort"

Vous l'aurez évidemment compris, il n'a pas été réellement condamné à mort. On s'en souviendrait, forcément... Non, il s'agit plutôt d'un album et d'un spectacle consacré à l'oeuvre "Condamné à mort" de Jean Genet écrite en 1941 depuis sa cellule de Fresnes qu'il a entièrement porté avec Jeanne Moreau et qui a eu un gros succès, à la fois public et critique, que ce soit dans plusieurs salles parisiennes ou encore en Avignon. Ce long poème a été mis en musique une première fois par  la chanteuse et compositrice Hélène Martin en 1964. Etienne Daho a repris les arrangements pour les concevoir pour un quintet (batterie, basse, violoncelle et deux guitares, dont celle d'Edith Fambuena, sa complice de toujours). Avec Jeanne Moreau, il a remporté un immense succès.