À 80 ans, Jacques Dutronc fait le bilan de sa vie. Le chanteur français connu pour "Il est cinq heures Paris s'éveille", "J'aime les filles" ou encore "Les Cactus" sortait ses mémoires le 8 novembre dernier. Une autobiogaphie qui s'intitule comme l'un de ses titres phares : "Et moi et moi et moi", paru en 1966. À l'occasion de cette publication, il enchaîne les interviews et révélations, comme pour "Le Journal Du Dimanche" du 17 décembre. Jacques Dutronc avoue qu'une collaboration avec son Jean-Jacques Goldman aurait dû avoir lui... mais que sa paresse lui a joué des tours.
"Il paraît, en effet, que je suis paresseux, et tant mieux. Il y a un art de ne rien faire – et de ne faire rien aussi. Le dernier qui m'a traité de paresseux, c'est Jean-Jacques Goldman", confie alors le père de Thomas Dutronc. Il poursuit : "Ce devait être en 1990 ou 1992. Il m'avait fait tout un dossier de fort belles chansons, c'était très bien réalisé. Je n'avais pas envie de faire les choses comme ça". Grand auteur de la chanson française, Jean-Jacques Goldman lui aurait alors reproché cette fameuse paresse. "Je voulais être en dehors du... Oui, en dehors, un peu, avoue Jacques Dutronc. "Ensuite, j'ai fait le Casino de Paris. Il m'a dit : 'Mais tu es paresseux, travaille !'"
L'ancien compagnon de Françoise Hardy explique alors son ressenti sur le moment : "Pour moi, le travail associé avec la chanson, c'est fabriqué. Fabriqué !" Il compare alors la situation au cinéma, estimant que si "on vous engage pour ce que vous êtes et, une fois que vous avez accepté le rôle, on vous transforme". Les deux artistes n'étaient pas en accord sur leur vision mutuelle de la musique, rendant un projet commun impossible. "Je n'ai pas de commode avec des tiroirs dans lesquels sont logées des chansons d'amour, des chansons ceci, des chansons cela... Je n'ai jamais fabriqué de chansons en pensant au public, continue Jacques Dutronc. Sauf deux, mais elles ne sont jamais sorties." Et cette collaboration entre les chanteurs ne verra elle aussi jamais le jour.