Jean-Jacques Goldman : sa touchante lettre envoyée à la mairie de Montigny-lès-Metz

Jean-Jacques Goldman : sa touchante lettre envoyée à la mairie de Montigny-lès-Metz
Une belle façon de remercier l'adjoint au maire, à l'initiative du projet. © Capture d'écran Youtube

Une réponse au projet hommage de la ville aux déportés de la Seconde Guerre Mondiale.

Loin des projecteurs depuis de nombreuses années, la musique de Jean-Jacques Goldman continue à vivre dans le coeur des Français. Sur TF1, la nouvelle saison de la Star Academy le met à l’honneur en choisissant un de ses morceaux comme hymne officielle : "Au bout de mes rêves". Un clin d’oeil de la part de son fils, Michaël Goldman, directeur de la nouvelle promotion. Et alors qu’il écrivait récemment une chanson pour le nouvel album Sarah Brightman, Jean-Jacques Goldman écrit aussi des lettres, comme cette dernière envoyé à la mairie de Montigny-lès-Metz.

Sur France Bleu, l’adjoint au maire Dimitri Sokolowski s’est justement exprimé à ce sujet, évoquant derrière tout ça un hommage aux déportés de la ville tués durant la Seconde Guerre Mondiale. "L’idée, c'est de reterritorialiser d'une certaine façon, ces personnes dont on n'a pas forcément retrouvé le corps. Donc, on écrit sur un pavé devant leur dernier domicile : 'Ici habitait, le nom de la personne et des éléments biographiques’". Un projet dont il a l’idée en pensant à "Comme toi" de Jean-Jacques Goldman sorti en 1982, qui évoque l’histoire de Sarah, une enfant juive tuée par les mains des nazis.

"M'est venue l'idée un peu folle de l'inviter à venir à Montigny chanter cette chanson, étant donné qu'il véhicule des valeurs de tolérance, de paix et de solidarité. Donc on lui a écrit un peu au culot !", avoue l’adjoint au maire. Une proposition refusée par le chanteur français, qui a tout de même tenu à envoyer une lettre manuscrite. "Merci pour votre touchante invitation et pardon de ne pas pouvoir être présent", peut-on lire. Il poursuit : "Le 5 mai 2023, 3 Stolpersteine ont été posées à Mûnich, lieu de naissance de mes grands -parents et de ma mère qui avaient fui en France où ils ont été accueillis et cachés. En ce jour, avec vous, je pense à Denise, Lucienne et Georgette qui n'ont pas eu cette chance. Si 'l'Histoire nous apprend que nous n'apprenons rien de l'Histoire' (GWF Hegel), ces pierres résisteront à nos amnésies ou notre inconscience". Une réponse touchante et pleine de respect de la part de Jean-Jacques Goldman.