Il n'est pas toujours facile d'administrer l'oeuvre d'un artiste décédé. France Brel, la fille de Jacques Brel n'y arrive plus seule. Alors elle a demandé de l'aide et c'est une filiale de Warner Music qui a été choisie pour l'épauler dans sa tâche. Il s'agit en effet de gérer plus de 130 chansons du grand Jacques comme elle l'a expliqué dans une interview donnée à France Info. Et elle a tenu à préciser qu'en aucun cas, elle ne vendrait l'oeuvre de son père.
"Il n'est pas question de vendre. Il est question de faire partager parce que les demandes, que ce soit de synchros, de reproductions graphiques ou de traductions sont en augmentation. On ne sait pas pourquoi, c'est un mystère [...] Ce qui va changer, c'est le nombre de textes, de chansons sur lesquels on va travailler ensemble. Jusqu'à présent Warner co-administrait 16 morceaux avec les Éditions Brel. Au lieu de 16, ça sera maintenant 130 puisque les Éditions Brel à Bruxelles ont 130 titres de Jacques. Warner, avec ses réseaux dans le monde, va s'occuper de ces 130 chansons."
Il s'agit aussi de revoir certains contrats et de faire face à une demande de plus en plus croissante, particulièrement aux Etats-Unis. Les demandes se font aujourd'hui trop nombreuses qu'elle arrive à toutes les gérer comme elle l'a expliqué dans les colonnes du Parisien.
"On reçoit entre 350 et 400 demandes d'utilisation des chansons par an. Mon père pensait, dès ses adieux à l'Olympia, que ses chansons seraient vite oubliées. Alors qu'aujourd'hui on les écoute encore, et même de plus en plus. Depuis le début de l'année, on reçoit énormément de demandes de synchronisation dans des films et des séries, en particulier aux Etats-Unis. La version en français de 'Quand on n'a que l'amour' est très demandée. C'est nouveau."
La musique de Jacques Brel va donc continuer à vivre et sans doute même à se développer et c'est une très bonne nouvelle.